Le ministre soudanais des Affaires étrangères reçu au Palais de Carthage

Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a reçu, lundi 4 décembre au palais de Carthage, le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ibrahim Ahmed Ghandour, qui conduit une délégation de son pays à la première réunion du comité de concertation politique tuniso-soudanaise qui se tient les 3 et 4 décembre à Tunis.

Au cours de cette réunion, le ministre soudanais des Affaires étrangères a remis au président de la République un message écrit de son homologue soudanais, Omar Hassan Ahmed al-Bachir.

Selon un communiqué de la présidence de la République, “ce message porte sur les moyens de renforcer les relations de fraternité et de coopération entre la Tunisie et le Soudan”.

Dans ce message, le président de la République du Soudan salue les pas franchis par la Tunisie sur la voie de la consécration de la démocratie et de l’instauration de la paix et de la stabilité en dépit des défis majeurs qui se dressent devant elle et de la situation difficile que traverse la région.

Au cours de cette rencontre, le ministre soudanais des Affaires étrangères a informé le chef de l’Etat des développements de la situation au Soudan, notamment après la levée des sanctions qui lui ont été imposées.

Il s’est félicité également de l’évolution des étroites relations historiques établies entre les deux pays et du développement continu de la coopération bilatérale, notamment après la visite en mars dernier du chef du gouvernement à Khartoum, à l’occasion de la réunion de la Haute commission mixte tuniso-soudanais.

La réunion du Comité de concertation politique tuniso-soudanaise, a-t-il indiqué, ne manquera pas de contribuer à consacrer la tradition de concertation et d’entente perpétuée entre les deux pays.

Il s’agit également, a-t-il dit, d’une opportunité pour évaluer et assurer le suivi des différents dossiers de la coopération bilatérale.

Le ministre soudanais des Affaires étrangères a réaffirmé le souci de son pays de développer la coopération avec la Tunisie notamment dans les domaines économiques, à travers l’augmentation de la cadence des échanges commerciaux et l’assouplissement des formalités d’obtention par les hommes d’affaires soudanais de visas d’entrée en Tunisie.

Il a également exprimé le souhait du Soudan de bénéficier de l’expérience de la Tunisie dans plusieurs secteurs prioritaires.

Au cours de cette rencontre, le président de la République s’est déclaré heureux de la levée des sanctions imposées au Soudan, ce qui lui a permis de reconquérir sa place et son rôle naturel sur la scène régionale et internationale, saluant, à ce propos, les pas franchis par le Soudan sur la voie de consécration du consensus et de l’unité nationale.

Tout en se félicitant de la tenue de la réunion du Comité de concertation tuniso-soudanaise, le chef de l’Etat s’est déclaré satisfait de la dynamique positive que connait la coopération bilatérale.

Dans ce contexte, il a plaidé en faveur de l’intensification de l’échange de visites entre les responsables des deux pays, de manière à contribuer à renforcer les relations de fraternité et de coopération économique entre les deux pays dans tous les domaines.

A ce propos, Caïd Essebsi a tenu à souligner l’impératif d’aplanir les difficultés rencontrées dans le domaine du transport qui, a-t-il regretté, “entravent l’intensification des échanges commerciaux entre les deux pays “.

Il a également fait état de l’ouverture de la Tunisie et de son engagement à renforcer sa coopération avec le Soudan et à mettre son expertise à la disposition des Soudanais pour leur permettre accroître leurs capacités dans les différents domaines de développement.

Par ailleurs, le président de la République a souligné l’importance de la coopération et de la coordination entre les deux pays dans des questions qui engagent la région dont notamment la crise libyenne.

A ce propos, il a mis l’accent sur l’importance du rôle des pays du voisinage dans le soutien des frères Libyens et leur incitation au dialogue et au consensus pour aboutir à un règlement politique global à cette crise.