Tunisie : Des députés appellent à conforter le rôle du chef de l’Etat dans l’apaisement des tiraillements

Lors de la discussion, mercredi 22 novembre, du budget de la présidence de la République pour l’exercice 2018, les députés ont souligné la nécessité de renforcer l’institution de médiateur administratif, d’appuyer l’Instance supérieure de contrôle administratif et financier et de conforter le rôle du chef de l’Etat dans l’apaisement des tiraillements politiques.

Evoquant les prérogatives de la présidence de la République, les élus ont appelé le chef de l’Etat à examiner quelques dossiers sans discuter les détails du budget au titre de 2018, lequel budget est estimé à 108,813 millions de dinars.

Karim Hellai (Afek Tounes) juge “nécessaire” de mobiliser les moyens humains et financiers en faveur de l’institution de médiateur administratif et de l’instance de contrôle administratif et financier qui relèvent de la présidence de la République. Il appelle le chef de l’Etat à s’adresser aux Tunisiens pour renouveler l’unité nationale et apaiser les tiraillements qui déchirent les partis politiques.

Le député Ahmed Seddik (Front populaire) a évoqué le livre blanc qui a été élaboré par le ministère de la Défense nationale et transféré à la présidence de la République. “Ce livre est resté dans les bureaux de la présidence sans discussion”, a-t-il dit, appelant à accélérer l’adoption de son contenu d’autant que ce livre évoque le concept d’une défense inclusive.

Le député Youssef Jouini (UPL) a plaidé pour l’élargissement des prérogatives de l’institution de médiateur administratif dans le droit fil de l’application des décisions du Tribunal administratif sur l’administration.

Pour le député Mohamed Ben Souf (Nidaa Tounes), la diplomatie tunisienne a retrouvé, ces derniers temps, son efficacité. Il a rappelé que cette diplomatie est fondée sur la politique de modération et la non-ingérence dans les affaires internes des pays.

Le député Chafik Ayadi (Front populaire) a critiqué le traitement des députés qui se sont opposés à la loi sur la réconciliation par le chef de l’Etat.