Le ministre tunisien du Commerce, Omar El Bahi, a reconnu l’existence de difficultés qui freinent l’écoulement et l’échange de marchandises entre la Tunisie et l’Algérie, contrairement au passage des personnes.

Intervenant, mercredi 27 septembre, aux travaux de la première édition des rencontres tuniso-algériennes sur l’industrie des composantes automobiles, El Bahi a souligné que le développement des relations politiques entre les deux pays n’a pas eu assez d’impact sur les relations économiques, et que le développement de la coopération économique nécessite le renforcement du volume des échanges commerciaux et l’établissement de relations de partenariat entre les opérateurs économiques.

Il a mis l’accent sur la nécessité de faciliter le passage et l’écoulement des marchandises, ajoutant que la Tunisie ambitionne d’augmenter ses échanges commerciaux avec l’Algérie de plus de 20%, sachant que la valeur des échanges a atteint 3 milliards de dinars, en 2016.

El Bahi a souligné que la consolidation du rythme des échanges commerciaux nécessite l’adoption de mesures favorisant les transactions financières, le développement de la liste des échanges pour toucher tous les produits industriels, outre la mise en place des relations de partenariat entre les entreprises tunisiennes et algériennes pour l’exportation des composantes automobiles.

Le PDG de la société Afrique Câbles, Malek Haj Hamou, a souligné l’importance de mettre en place une base de données contenant les besoins du marché tunisien afin de pouvoir intensifier le rythme des échanges.

Pour sa part, le chef de l’entreprise SONERAS spécialisée dans les échappements de voitures, Mustapha Oulad Kouider, a mis l’accent sur la faible coordination entre les Chambres de commerce et d’industrie des deux pays, soulignant l’importance de la volonté politique pour développer la coopération commerciale et économique bilatérale.

La PDG du CEPEX (Centre de Promotion des Exportations), Aziza Hatira, a mis en exergue la volonté des hommes d’affaires tunisiens et algériens d’établir un partenariat stratégique dans l’industrie des composantes automobiles et les industries électroniques.

La chef division de l’intégration et de la sous-traitance au ministère algérien de l’Industrie et des Mines, Haddi Djouher, rappelle la disposition de l’Algérie à renforcer la coopération entre les entreprises tunisiennes et algériennes dans le domaine de l’industrie et du montage des composantes automobiles.