La Tunisie peut s’insérer dans la dynamique économique de la Chine et créer ainsi une vision stratégique non seulement en tant que pays et marché mais aussi en tant que hub et plateforme régionale, permettant à la Chine d’aborder l’Afrique et l’Europe, a souligné, vendredi, à Tunis, le ministre du commerce et de l’industrie, Zied Ladhari.

S’exprimant lors du “Tunis Forum 2017: Tunisie- Chine: un partenariat d’avenir”, il a indiqué que les liens économiques avec la Chine doivent se renforcer pour bâtir un partenariat d’avenir et exploiter de nouvelles opportunités de coopération économique.

La Tunisie qui dispose d’un potentiel important, consistant essentiellement en sa position stratégique et ses ressources humaines et ses compétences ainsi que son infrastructure qui est en train de se développer, outre un cadre juridique, réglementaire et institutionnel en pleine mutation et évolution peut, a-t-il assuré, jouer le rôle d’un pont entre les cultures, les civilisations et les pays. L’objectif est, selon lui, d’acquérir une capacité de développer ensemble des projets industriels avec une ambition régionale et continentale.

Il a rappelé que la Chine totalise le 1/3 du déficit de la balance commerciale de la Tunisie et que les chiffres en terme d’investissements montrent que la Tunisie n’a capté que 2 millions de dinars sur les 35 milliards investis par la Chine au niveau mondial.

De son côté, la ministre du tourisme et de l’artisanat, a indiqué que le marché chinois figure parmi les plus importants marchés touristiques avec 135 millions de touristes chinois dans le monde, ce qui place la Chine comme premier marché émetteur.

Les touristes de nationalité chinoise n’ont plus besoin de visa d’entrée pour venir visiter la Tunisie, a-t-elle rappelé, précisant que 9000 touriste chinois ont visité la Tunisie jusqu’au 30 juin dernier, soit une croissance de 260%, l’objectif est d’atteindre 20 mille touristes.

La Tunisie a également effectué un grand travail en ce qui concerne la sécurité et a atteint un niveau de sécurité assez élevé étant donné qu’aucun incident n’a été enregistré en 2016 ni en 2017, année qui a connu une véritable reprise du secteur touristique.

Le tourisme, a-t-elle fait remarquer, est un secteur en pleine croissance en Tunisie, pays situé au centre de la mer Méditerranée et à proximité des principales capitales européennes et constituant également un portail vers l’Afrique. Et de poursuivre que le choix actuellement est de diversifier le produit touristique tunisien et la gamme des produits.

La Tunisie n’est pas uniquement 1300km de plages en pleine Méditerranée mais dispose aussi de plus de 40 mille sites touristiques dans tout le pays du nord au Sud qui datent des époques phénicienne, bizantine, romaine. Elle compte, par ailleurs, plusieurs produits touristiques dont le tourisme de bien être (thalassothérapie), où elle occupe la deuxième dans le monde après la France, outre le tourisme de santé, le tourisme saharien, le tourisme culturel, le tourisme écologique…..

Abdelaziz Makhlouf, président directeur général de CHO (société de conditionnement de l’huile d’olive), a parlé de son expérience en tant qu’exportateur tunisien vers la Chine, indiquant que chaque marché a ses besoins qui peuvent être différents d’un autre marché. “‘Il n’y a pas de régularités sur les ventes, a-t-il dit, précisant que le modèle de business tunisien, inspiré et proche de celui européen et occidental est totalement différent de celui chinois.

“Nous devons accorder plus d’intérêt à la compréhension de la culture et de la loi chinoise et concentrer la formation des jeunes sur la langue et la culture chinoises”, a-t-il avancé.