Les mouvements de protestation ont enregistré une progression courant mai 2017, passant ainsi de 1496 en avril à 1.533 mouvements (contre 1089 au mois de mars), selon Abdessatar Sahbani, responsable de l’Observatoire social tunisien relevant du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

Lors d’une conférence de presse tenue au siège du FTDES à Tunis pour présenter les résultats du rapport des mouvements sociaux pour le mois de mai 2017, Sahbani a précisé que ces mouvements se répartissent en 71 mouvements individuels dont 66 suicides et tentatives de suicide et 1462 mouvements collectifs, contre 55 mouvements individuels en avril et 64 en mars et 1441 mouvements collectifs en avril et 1025 mouvements collectifs au mois de mars.

La région de Tataouine a enregistré le nombre le plus important de mouvements citoyens avec 274 protestations, suivie de Kébili (211) et Kairouan (119) et Sidi Bouzid (114).

Les gouvernorats de l’Ariana et Siliana n’ont enregistré aucun mouvement et une seule protestation a été observée au Kef.

Selon le rapport, les protestations violentes ont aussi connu une hausse durant le mois de mai dernier enregistrant 403 mouvements de ce genre sur un total de 1462 mouvements collectifs contre 275 au mois d’avril et 184 au mois de mars

Les moyens de protestation utilisés ont été essentiellement l’interdiction des fonctionnaires de quitter leurs lieux de travail, les réseaux sociaux, les sit-ins, la fermeture des routes, l’effraction des locaux administratifs, le blocage de lieux professionnels, les affrontements avec les forces sécuritaires, les marches pacifiques, les grèves, les pneus incendiés, l’attaque de postes de police et les agressions.

Les protestataires ont également eu recours aux appels médiatiques à la mobilisation et la désobéissance civile ; les menaces de démission, les grèves de la faim, les pétitions de protestation et le blocage de passage de trains, l’abandon de la nationalité tunisienne, les menaces de suicide et les marches protestataires vers la capitale ainsi que le port des brassards rouges et les bouches cousues.

Quelque 335 mouvements de protestation collectifs ont concerné le secteur administratif, 272 ont touché le secteur social et 255 mouvements ont été observés pour des raisons sécuritaires.

D’autres protestations collectives ont été observées pour des raisons économiques (226) ou politiques (175), révèle le rapport.