Salon arabe de la philatélie : Le timbre postal dans tous ses états

Par : Tallel

La Poste tunisienne, en collaboration avec l’Union postale universelle (UPU) et le Comité permanent chargé des Postes au sein de la Ligue de Etats arabes, organise, les 19 et 20 décembre, le forum international et le Salon arabe de la philatélie, et ce à Sfax dans le cadre de l’événement “Sfax capitale de la culture arabe 2016“.

Plusieurs personnalités des différentes poste sont présentes, notamment Louis Virgile, chef de programme philatélie au sein de l’UPU (un Français de natif de la Tunisie), du secrétaire d’Etat tunisien auprès du ministre des TIC chargé de l’Economie numérique, Habib Debbabi, le PDG de la Poste tunisienne, Moez Chakchouk, et autres représentants des postes arabes.

A noter au passage qu’au cours de ce Forum, différentes thématiques seront abordées dans trois sessions, à savoir : la philatélie : patrimoine et métier; la philatélie: expériences des opérateurs postaux; et les modèles de stratégie marketing et innovation.

Du côté des pays participants, on a noté la Libye -invitée d’honneur-, Egypte, Mauritanie, Soudan, Palestine, France, Portugal, Luxembourg et le Royaume-Uni.

Dans son allocution, Habib Debbabi a souligné l’importance de la Poste en général et du développement de du timbre postal en particulier dans la préservation de la culture et du patrimoine d’un pays.

20 milliards de dollars de chiffre d’affaires…

En substance, le représentant de l’UPU dira que le timbre-poste est un produit culturel à valeur ajoutée. En ce sens, il rassure plus d’un en indiquant que certes la diminution d’envoi de lettres a affecté la ventre de timbres dans le monde, mais autant que ça, car les différentes postes du monde réalisent (ensemble) annuellement plus de 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires.

Pour expliquer cette résistance du timbre postal, il citera le développement de la philatélie partout dans le monde. D’où l’importance de soigner la calligraphie et l’impression des timbres.

La fierté de Moez Chakchouk…

Pour sa part, Moez Chakchouk n’a pas manqué de souligner combien il était heureux que la Poste tunisienne accueille ce forum et le Salon arabe à Sfax.

Il a insisté sur le rôle de la Tunisie dans la mise en œuvre des réalisations de la stratégie de l’UPU dans le domaine postal pour la région arabe et africaine.

Chakchouk a aussi rappelé le rayonnement international de la Poste tunisienne dans ce domaine. En effet, la Poste tunisienne a été élue, en octobre 2016, lors du Congrès d’Istanbul, membre du Conseil d’administration et membre du Conseil d’exploitation postale.

La Tunisie co-préside avec l’Espagne également la Commission de facilitation des exportations et l’inclusion financière et poste au sein de l’UPU.

La stratégie de développement de la Poste tunisienne

Au chapitre des réalisations, la Poste tunisienne a mis en place une stratégie de développement des activités de fabrication de timbres et de philatélie qui valorisent le patrimoine national et contribue à la préservation et la promotion de l’histoire du pays.

La Poste tunisienne a réussi dans ce domaine à avoir les certifications de sécurité et de qualité conformes aux normes internationales, ce qui lui a permis d’assurer la fabrication de timbres pour plus de 20 institutions postales à travers le monde.

En outre, elle assure des sessions de formation à l’échelle internationale.

La Poste tunisienne a aussi pris des mesures universelles dans le cadre d’une stratégie globale axée sur la modernisation de l’infrastructure tout en assurant la formation des compétences. Pour ce faire, elle a élaboré un cadre juridique dont la finalité est de lutter contre les émissions illicites de timbres, ce qui lui a permis de se distinguer en la matière à l’échelle mondiale. Raison pour laquelle elle préside actuellement le Groupe de travail chargé de la mise en place d’un programme de formation continue au profit de l’Association mondiale de la philatélie.

L’avenir…

Ce forum constitue donc une occasion privilégiée pour faire un état des lieux et discuter des perspectives de développement du secteur postal dans le monde, particulièrement dans la commercialisation et l’étude des marchés et d’échanges d’expériences et d’expertises.

Pour ce, Moez Chakchouk a appelé les participants à la nécessité d’accorder beaucoup d’attention à l’innovation pour permettre la continuité du timbre-poste, et ce dans un monde en proie à des bouleversements techniques et technologiques (numérique cela s’entend).

En tout cas, on ne le dira jamais assez, le timbre postal restera à jamais un vecteur de la culture/civilisation et un conservateur de la mémoire collective d’un pays.

Tallel BAHOURY