Exclusif : Les détails de l’étude de faisabilité de l’autoroute Bousalem-Algérie

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Franchement les choses bougent à une vitesse heureuse au ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, et ce au grand bonheur de tous les Tunisiens et des Maghrébins.

Pour preuve, les avancées significatives accomplies sur la voie de la réalisation du tronçon de l’autoroute transmaghrébine en Tunisie, particulièrement en ce qui concerne le tronçon nord-ouest. Ainsi, au moment où ce département s’apprête à se faire livrer, dans les semaines qui viennent, le tronçon autoroutier Oued Zarga-Bousalem (53 Km) et à l’ouvrir à la circulation, la Direction générale des ponts et chaussées relevant de ce ministère vient d’annoncer que l’étude technico-économique de la faisabilité du tronçon autoroutier devant relier Bousalem-frontière algérienne (80 Km) est fin prête. 

A signaler que du côté Algérien, les travaux de construction de l’Autoroute Est/Ouest, arrivant au niveau de la frontière Tunisienne (Melloula à Tabarka) ont démarré depuis l’année 2005 et sont sur le point d’être d’achevés.

Du côté Tunisien, avec la mise en service du tronçon «Tunis – Oued Zarga» et l’achèvement des travaux de la section «Oued Zarga – Bousalem», le tronçon «Bousalem/Frontière Algérienne», objet de cette étude, représente le chainon manquant à concrétiser.

La mission de contrôle, suivi et assistance technique de l’étude de ce tronçon autoroutier relevant du ministère de l’équipement vient de rendre son rapport de synthèse (53 pages) de cette étude financée par un don européen.

Impact multidimensionnel de l’autoroute

Traitant du contexte de cette étude dont une copie nous est parvenue en exclusivité, la mission rappelle que «les deux effets essentiels attendus de l’autoroute Trans-maghrébine (plus de 3.500 Km)», un «des 30 plus grands projets d’infrastructure dans le monde», concernent la dynamisation des échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Algérie et la dynamisation du développement de l’ensemble de la région du Nord-Ouest».

Parallèlement au renforcement de l’intégration régionale, l’autoroute jouera aussi un important rôle de dynamisation économique des régions traversées par cette autoroute. En effet, l’ensemble du tronçon à réaliser se situe dans le gouvernorat de Jendouba à 150 Km de la région du Grand Tunis.

On lit également dans ce rapport que la zone du projet se caractérise notamment par : un milieu naturel presque exclusivement forestier (chêne liège, chêne zen, maquis) au niveau des zones à relief escarpé, un milieu artificiel composé d’agriculture et de forêts de reboisement à base d’Eucalyptus et d’acacias, en relief plat, notamment au niveau de la vallée Medjerda.

Elaborées par le bureau d’études STUDI, les études avant-projets ont porté sur l’étude économique et de trafic, l’impact environnemental et social, les choix possibles de tracés, la proposition des options de base et des variantes d’aménagement, l’étude géologique et géotechnique, les études hydrologiques et hydrauliques sommaires, les ouvrages d’art, l’analyse multicritères et le choix de la variante optimale…

Un merveilleux itinéraire en dépit de son coût

Le premier lot reliera la ville de Bousalem et la ville de Bulla Regia (12 Km), le deuxième lot reliera la ville de Bulla Regia et la ville de Jendouba (16,50 Km pour une variante nord et une variante Sud de 25,80 Km), le 3ème lot reliera la ville de Jendouba et la localité Ain El Baya (une variante Nord de 9,50 Km et une variante sud de 9,90 Km). Le 4ème lot reliera Ain El Baya et la frontière Algérienne avec deux variantes, une  avec passage en tunnel (1.400 à 1.600 mètres) de longueur variant entre 20,50 Km à 21,40 Km et une autre avec passage en surface de longueur 25 Km.

Notre souhait est que cet itinéraire sera retenu en raison de la beauté des paysages que cette autoroute va traverser et de son impact sur le tourisme et surtout sur le désenclavement de communautés démunies. Nous disons ceci car, il y a une année le ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui, avait évoqué la possibilité de la révision de l’itinéraire initial de ce tronçon (Bousalem-Frontière algérienne). Le premier tracé initial Bousalem-Melloula (Tabarka) s’est avéré très coûteux: 25 MDT le kilomètre. «Nous sommes en train de discuter avec nos frères algériens pour trouver une solution moins coûteuse qui consisterait à prolonger l’autoroute jusqu’à Ghardimaou et envisager, la construction sur le territoire algérien d’une voie expresse ou d’un tronçon autoroutier devant relier l’A3 à l’autoroute algérienne à Melloula», avait-il dit à l’époque.

Et pour ne rien oublier, avant de se fixer sur ce projet, le ministère de l’équipement a décidé de consulter, à partir du 19 septembre, le public concerné. L’avant-projet de cette étude sera disponible sur le site du ministère www.equipement.tn, au chef-lieu du gouvernorat de Jendouba aux bureaux des structures régionales de l’équipement, des municipalités et délégations concernées (Bousalem, Bulla régia, Fernana, Ain Elbaya …). Le dernier délai de recevoir les suggestions et propositions est fixé au 25 octobre 2016.