Banque mondiale : Hafez Ghanem appelle la Tunisie à réaliser une croissance économique inclusive

Par : TAP

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Les réformes institutionnelles pour la mise en oeuvre des politiques et programmes, l’amélioration de l’environnement des affaires, la réforme du système éducatif et le développement rural sont les quatre priorités pour la Tunisie afin d’assurer une croissance inclusive, a affirmé Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).

Présentant les résultats d’une étude sur “le développement inclusif dans les pays du printemps arabe, 5 ans après la révolution”, à l’occasion d’un séminaire tenu, mercredi, à Tunis, sur le «développement régional inclusif et durable en Tunisie : nouvelle vision pour la région du Sud”, Ghanem a appelé au renforcement des capacités de mise en oeuvre, au suivi et à l’évaluation des programmes.

L’étude co-réalisée par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et l’institution Brookings, un think tank américain spécialisé dans la recherche et la formation dans le domaine des sciences sociales appelle, a poursuivi le responsable, à la réforme des institutions économiques. Il a mis l’accent, à ce propos, sur l’importance de la création de PME qui se limitent en Tunisie à des micro entreprises familiales, en leur facilitant l’accès au financement, qui est la contrainte majeure pour plus de 60% des jeunes entrepreneurs.

L’étude recommande également, d’après Ghanem, une réforme fiscale, une simplification des licences officielles, une suppression des restrictions au commerce international et une lutte contre la corruption.

En matière d’éducation, l’étude propose un système éducatif favorisant une plus grande inclusion, une meilleure qualité des programme scolaires et méthodes d’enseignement ainsi qu’une responsabilisation des écoles et enseignants en matière des résultats d’apprentissages.

En ce qui concerne le secteur agricole qui ne contribue qu’à hauteur de 9% dans le PIB, l’étude recommande d’améliorer l’accès aux terres, la mise en place de programmes spéciaux au profit des femmes et des jeunes agriculteurs. Il s’agit également de faciliter l’accès au financement agricole et aux ressources d’investissements, dans l’objectif d’assurer une agriculture inclusive et un développement rural.

Appuyant les propos de Ghanem, Shinichi Yamanaka, directeur général du Moyen-Orient au siège de la JICA, a appelé les organisations donatrices à se focaliser sur ces quatre domaines présentés par cette étude, dans leurs stratégies et programmes de financement pour contribuer à assurer une croissance inclusive dans la région MENA.

Il  a exprimé la disposition de la JICA à assister la Tunisie dans ces domaines à travers un plan directeur pour fixer les projets d’investissement, précisant que la JICA n’a pas encore consacré de budget, en attendant l’identification et la présentation des projets.