Agroalimentaires : La Tunisie ambitionne de rester le 2ème producteur mondial d’huile d’olive

Par : Tallel

 

Lors d’une conférence de presse tenue mardi 10 novembre au siège de l’UTICA, plusieurs chiffres ont été présentés par la Chambre syndicale nationale des exportateurs d’huile d’olive.

En effet, il a été rappelé que la Tunisie produit de l’huile d’olive depuis 3000 ans et que l’oléiculture a toujours compté parmi les secteurs fondamentaux de l’économie nationale, puisque l’huile d’olive représente plus de 40% de l’ensemble des exportations agricoles et 5% de l’ensemble des exportations tunisiennes.

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Concernant la saison 2014-2015, considérée comme “exceptionnelle“ en termes d’exportation, la Tunisie est même parvenue à se hisser à la première place mondiale des pays exportateurs d’huile d’olive, avec plus de 312.000 tonnes d’huile d’olive exportées, dont 20.000 tonnes d’huile conditionnée générant des recettes de plus de 2 milliards de dinars.

De ce fait, la Tunisie a ravi les premières places habituellement occupées par l’Italie -qui a exporté 208.000 tonnes- et l’Espagne –avec 185.000 tonnes exportées.

Cette production record, durant la saison 2014-2015, a d’un autre côté permis à la Tunisie de se hisser à la deuxième place mondiale des pays producteurs d’huile d’olive avec une production de 350.000 tonnes.

La Tunisie se classe en 2ème position mais très loin derrière l’Espagne qui a consolidé sa position en tête des pays producteurs avec 840.000 tonnes, les 3ème et 4ème places revenant à la Grèce et à l’Italie, avec des productions de 300.000 et de 220.000 tonnes.

LaPour les Ces performances remarquables sont dues à l’amélioration de la qualité (puisque plus de 80% de la production a été cette saison du type Bikr qui est de très haute qualité), aux restructurations réussies dans le domaine ainsi qu’au savoir-faire et à l’expérience des professionnels du métier (agriculteurs, conditionneurs et exportateurs) qui n’ont pas lésiné sur les efforts et moyens pour arriver à ce résultat.

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En effet, depuis la création, en 2005, d’un Fonds de promotion de l’huile d’olive financé entièrement par les exportateurs qui lui consacrent 0,5% des revenus des exportations, la Tunisie ne cesse d’améliorer ses résultats et de conquérir de nouveaux marchés. Ce fonds est mis en place dans le cadre de la campagne de promotion générique financée par les producteurs nationaux, afin de vendre le produit du terroir tunisien dans sa meilleure forme sur des marchés étrangers.

Et on estime, du côté de la Chambre syndicale, que la Tunisie est capable de réaliser de bien meilleurs résultats et de se positionner durablement comme 2ème producteur mondial d’huile d’olive.

Ce défi, que les professionnels sont capables de relever, nécessite la révision des législations qui concernent le système de production, de conditionnement et d’exportation, la simplification des procédures de contrôle technique à travers l’instauration de l’autocontrôle et du contrôle après l’exportation.

Il nécessite aussi l’encouragement de cette activité, le soutien direct de l’exportation de l’huile d’olive conditionnée ainsi que du soutien par l’Etat du Fonds de promotion des exportations de l’huile d’olive, le suivi des circuits de distribution à l’étranger et la promotion de cette denrée sur les marchés extérieurs, afin d’en faire une belle vitrine de la Tunisie à l’étranger.

Par conséquent la Chambre syndicale des exportateurs d’huile d’olive se donne pour objectif de renforcer ces résultats, et ce à travers la conquête de nouveaux marchés pour élever l’exportation de 20.000 à 50.000 tonnes d’huile d’olive conditionnée chaque année.

Pour ce faire, il y a lieu de simplifier les procédures du contrôle technique via l’autorisation de l’autocontrôle dans les laboratoires des exportateurs (10 laboratoires) et après l’exportation, à partir des échantillons, afin d’éviter les retards d’exportation et les risques de perte de marchés, vu la concurrence, comme le recommande le président de la Chambre, Abdessalem Ek Ouled.

A noter que la Tunisie compte 80 millions d’oliviers couvrant 1,8 million d’hectares, soit un tiers des terres labourables, et plus de 309.000 producteurs, soit 65% de l’ensemble des exploitants agricoles qui tirent tout ou partie de leurs revenus de la culture de l’olivier.

D’après communiqué