Emploi dans les TPE-PME : Valls consulte lundi syndicats et patronat

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çais Manuel Valls (g) le 30 mai 2015 à Trente, en Italie (Photo : Pierre Teyssot)

[31/05/2015 16:31:30] Paris (AFP) Le Premier ministre, Manuel Valls, consulte lundi et mardi patronat et syndicats sur leurs propositions pour “faciliter” l’activité et l’emploi dans les petites et moyennes entreprises, avant d’annoncer de nouvelles décisions le 9 juin.

C’est aussi lundi à 18H00 que Pôle emploi annoncera le bilan des personnes inscrites sur ses listes fin avril. Elles étaient 3,51 millions sans aucune activité en mars, un record.

Après l’échec de la 3e grande conférence sociale en 2014, partiellement boycottée par la CGT et FO, le gouvernement avait annoncé des “conférences thématiques”, dont une sur l’emploi dans les TPE-PME.

Mais lundi et mardi, il s’agira de simples rencontres bilatérales. Pour la seule journée de lundi, pas moins de dix rendez-vous sont prévus à Matignon, où Manuel Valls sera entouré de plusieurs ministres dont Emmanuel Macron (Economie) et François Rebsamen (Travail).

Une semaine plus tard, le 9 juin, un conseil restreint à l’Elysée arrêtera “les décisions du gouvernement”. Certaines mesures, dont Matignon espère un “effet immédiat”, devraient être ajoutées au projet de loi Macron lors de son retour à l’Assemblée nationale.

Devraient notamment être sur la table la question brûlante du contrat de travail, que le Medef voudrait réformer, et des procédures de licenciement (avec en particulier un plafonnement des indemnités aux prud’hommes en cas de litige, réclamé notamment par la CGPME).

Le gouvernement le sait. Aucun syndicat n’est prêt à accepter qu’on touche au contrat de travail. Ce sera “niet”, a prévenu Laurent Berger (CFDT) dans le Journal du Dimanche.

“La seule chose que le patronat veut, c’est toucher au contrat de travail, mais là, tous les syndicats sans exception sont contre et aucun accord n’est possible”, résume pour l’AFP Luc Bérille (Unsa).

François Rebsamen s’est lui-même dit peu convaincu de l’utilité de réformer le contrat de travail. “Et certaines organisations patronales disent que ce n’est pas ça le premier problème”, estime-t-on à Matignon où on souligne la nécessité de “réduire les incertitudes” côté entreprises par des mesures économiques, “comme par exemple sur les délais de paiement”.

Philippe Martinez, numéro un de la CGT, a ironisé sur la méthode. Pour lui, le gouvernement “s’est rappelé qu’il n’avait pas consulté les organisations syndicales et il a organisé en urgence ces bilatérales”.

Selon l’Insee, en 2013, les TPE et les PME employaient 70% des salariés.