Tunisie – Développement régional : Fini le rafistolage, priorité au développement des infrastructures

Par : TAP

gafsa-carte-2015.jpgLa situation actuelle du gouvernorat de Gafsa ne peut plus être résolue avec des solutions de rafistolage ou de dépannage, a déclaré Slim Chaker, ministre des Finances, à la correspondante de l’agence TAP dans la région.

La priorité doit être accordée au développement de l’infrastructure de base et à l’attraction des investissements, notamment ceux créateurs d’emplois, a-t-il ajouté.

Les ministres des Finances et de l’Industrie s’étaient rendus jeudi aux délégations de Metlaoui et Om Larayess. A Metaloui, ils se sont entretenus avec des sit-inneurs en quête d’emploi, à l’entrée de bon nombre d’entrées des administrations de la compagnie de phosphate de Gafsa (CPG).

Les deux membres du gouvernement ont également visité l’hôpital régional de Métlaoui et l’hôpital local d’Om Larayess. Les deux ministres n’ont pas pu accédé à la ville de Redayef en raison de la fermeture de l’entrée de la ville vers Om Larayess, par des jeunes, a rapporté un témoin oculaire à la correspondante de l’agence TAP.

Ce même témoin a indiqué que les protestataires refusent que cette délégation accède à Om Larayess, tant que les citoyens dont le procès est actuellement en cours, devant le tribunal de première instance à Gafsa, ne sont pas libérés. Ces personnes sont accusées d’avoir commis des actes entravant la liberté de travail et portant atteinte délibérément à la propriété d’autrui, d’après une source judiciaire.

De son côté, M. Zakaria Hamad, ministre de l’industrie a indiqué à l’agence TAP, que le dialogue demeure le seul moyen à même de contribuer à l’identification de solutions pour résoudre le problème de production et de commercialisation du phosphate. Il a indiqué que la compagnie de phosphate de Gafsa (CPG) va renforcer les programmes visant son intégration dans son environnement.

Hamed a qualifié de « critique », la situation actuelle de la CPG, relevant que le plus difficile pour la compagnie consiste en le regain de son positionnement sur le marché mondial du phosphate, en cas de reprise de son activité.

La CPG qui occupait le 5ème rang en termes de production du phosphate dans le monde, est classée actuellement à la 9 ème place. Le ministre a fait savoir que la compagnie a perdu beaucoup de ses clients au cours des dernières années.

Pour sa part, le PDG de la CPG a appelé à accélérer la prise de décisions afin de permettre à la compagnie de récupérer les marchés qu’elle a perdus. Il a ajouté que la CPG ne peut pas à elle seule résoudre le problème du chômage dans la région, relevant qu’en cas de reprise de ses activités, la compagnie va procéder à de nouveaux recrutements.

La CPG est le principal employeur dans la région, plus particulièrement dans les délégations d’El Mdhila, Métlaoui, Om Larayess et Redaef.

Les jeunes en quête d’emploi manifestent le plus souvent leur droit à l’emploi en ayant recours au sit-in devant les unités de production de phosphate et les circuits de distribution pour faire pression sur les autorités. L’activité du phosphate est complètement paralysée depuis des jours, notamment en matière d’extraction, de production et de commercialisation.

Le PDG de la CPG avait déclaré que le stock de phosphate du groupe chimique tunisien est épuisé en raison de la paralysie de l’activité de production.