Les agriculteurs bio défendent leurs aides, Le Foll annonce des compensations

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êt (Draaf), le 17 mars 2015 à Nantes (Photo : Georges Gobet)

[17/03/2015 12:41:40] Paris (AFP) Quelques centaines d’agriculteurs biologiques ont manifesté mardi dans plusieurs régions pour réclamer la pérennisation des aides gouvernementales, après l’annonce de la mobilisation de “moyens complémentaires” pour 2015 par le ministère de l’Agriculture.

L’annonce de moyens supplémentaires par Stéphane Le Foll est “la juste réparation d’une décision inappropriée”, mais “restent des inquiétudes sur la pérennité de ces aides”, a expliqué à l’AFP Stéphanie Pageot, la présidente de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab), lors d’une manifestation à Nantes à laquelle ont pris part entre 200 et 350 agriculteurs, selon la police et les organisateurs.

“On est maintenant dans une demande de garantie sur l’avenir, même si nous sommes ravis que le ministère soit revenu sur sa décision”, a expliqué à l’AFP Angélique Piteau, porte-parole du groupement des agriculteurs bio d’Ile-de-France.

D’après son décompte, une centaine d’agriculteurs se sont rassemblées mardi en milieu de journée devant la préfecture d’Ile-de-France à Paris.

La Fnab avait appelé les agriculteurs bio à protester contre la réduction de 25% de certaines de leurs aides allouées au titre de l’année 2014.

Entretemps, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé la mobilisation de “moyens complémentaires” pour l’agriculture biologique.

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ée nationale à Paris (Photo : Loïc Venance)

Ce montant correspondra exactement aux aides qui avaient été supprimées, soit 14 millions d’euros, a précisé le ministère. Ces aides seront versées “dans le courant de l’été”.

Une centaine d’agriculteurs ont défilé à Clermont-Ferrand et environ 80 à Bayonne.

Au total, 17 régions devaient se mobiliser mardi, selon la Fnab.

Les aides au maintien de l’agriculture biologique ont atteint 117 millions d’euros pour 2014, dépassant le budget de 103 millions disponible au titre du premier pilier de la Politique agricole commune (PAC), d’où la coupe prévue dans un premier temps par le ministère.

Celles destinées à la conversion ont été maintenues.