Y aura-t-il assez d’escargots à Noël ?

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çais inquiets (Photo : Janek Skarzynski)

[16/07/2014 16:59:22] Paris (AFP) Récoltes “désastreuses”, cueilleurs “démobilisés”, les fabricants d’escargots français s?inquiètent d’un risque de “pénurie” de matière première cette année.

Les quantités d’escargots ramassées sont en repli de 30 à 60% selon les pays. En cause, la météo. Car avec “un printemps froid et sec” puis ensuite de la chaleur qui a stimulé le développement de la végétation, les cueilleurs ont eu une fenêtre de ramassage d’un mois et demi seulement, contre un mois de plus habituellement, expliquent les professionnels dans un communiqué.

Mais surtout, “il y avait toute une population qui ramassait des escargots, mais maintenant cette activité est devenue moins intéressante pour eux” que ramasser par exemple des plantes sauvages vendues ensuite aux industries cosmétiques ou agroalimentaires, explique à l’AFP Pierre Commere, secrétaire général du groupe des fabricants d’escargots au sein de la Fédération des industries d’aliments conservés (Fiac).

Aujourd’hui, les escargots vendus en grande surface (escargots de Bourgogne ou escargots dits blancs) sont ramassés en Turquie, Grèce, Hongrie, Roumanie, Pologne ou dans les Balkans.

En France, il y a une filière de production d’escargots d’élevage mais ce sont des escargots Petit-gris, qui sont essentiellement vendus en circuit court, indique Pierre Commere.

Pour pallier cette situation, les professionnels estiment qu’il faudrait pouvoir payer davantage les cueilleurs. “Il faudrait remonter significativement les prix de vente, de plusieurs points de pourcentage”, selon le professionnel, qui en appelle opportunément à la grande distribution alors que tous sont en train de négocier les prix de vente pour la période de Noël.

La consommation d’escargots (au beurre persillé) est en léger déclin ces dernières années. Elle résiste grâce à la consommation traditionnelle dans les régions de l’Est (Alsace, Franche-Comté, Auvergne, Bourgogne, Rhône-Alpes) et la curiosité de certains touristes pour ce plat emblématique de la gastronomie française.

Plus de la moitié des ventes se concentrent sur les fêtes de fin d’année.