La croisière a le vent en poupe et s’expose au Salon du Tourisme

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ère (Photo : Mike Clarke)

[22/03/2014 10:03:55] Paris (AFP) Trafic en hausse constante, renforcement des flottes et des escales, nouvelles commandes de navires… Les bonnes nouvelles se succèdent pour la croisière en France et l’intérêt croissant du public est palpable au Salon du Tourisme, où un espace consacré aux croisières a été aménagé pour la première fois.

“Depuis deux jours, on reçoit vraiment beaucoup de monde. Et un visiteur sur deux nous félicite pour notre commande aux chantiers navals de Saint Nazaire…”, raconte Morane Brossolette, responsable commercial sur le stand de MSC Croisières.

L’armateur italo-suisse a signé jeudi une lettre d’intention pour faire construire deux nouveaux paquebots géants par les chantiers STX France, une commande d’1,5 milliard d’euros, signe de sa bonne santé et de ses ambitions de développement.

Présente depuis une dizaine d’années dans l’Hexagone, MSC Croisières est passée de 40.000 voyageurs fin 2008 à 150.000 fin 2013 et en vise jusqu’à 20.000 de plus cette année, talonnant le numéro un Costa Croisières.

Le marché français est loin d’être saturé, selon les professionnels. La clientèle française a mis longtemps à s’intéresser réellement à ce type de vacances, mais depuis le début des années 2000, la mayonnaise a pris et ne cesse de monter.

Avec 522.000 croisières réservées en 2013, soit 9% de plus en un an, les Français ont conquis pour la première fois l’an dernier la 4e place du marché européen, détrônant ainsi les Espagnols.

Ils se placent derrière les Britanniques (1,73 million de voyages), les Allemands (1,69 million) et les Italiens (869.000), selon l’association européenne du secteur, CLIA Europe.

– Panier moyen de 1.000 euros –

Aujourd’hui la croisière est accessible. Chez Costa, le panier moyen est d’environ 1.000 euros par passager pour 7 nuits en Méditerannée.

Deux tiers des croisiéristes français choisissent d’ailleurs la Méditerranée, devant les Caraïbes et l’Europe du Nord.

“Il y a un engouement. Nous avons fait une très belle journée hier sur le Salon, on sent une réelle demande”, témoigne Christelle Maubec, responsable de développement au Club de la Croisière Marseille Provence.

Marseille a profité l’an dernier de son statut de “capitale culturelle” et est devenue le 6e port de croisières de Méditerranée, remontant de trois places en un an dans le classement européen dominé par Barcelone, Rome et Venise.

“Nous avons comptabilisé 1.190.000 passagers en 2013”, en tête de ligne ou en escale, explique Fabienne Baudrier, responsable Communication et Marketing de la compagnie Croisères de France.

Pour 2014, l’objectif du principal port de croisières français est 1.350.000 passagers, soit un million de plus qu’en 2004.

Vingt-deux compagnies sont représentées au Salon du tourisme, et presque toutes desservent Marseille.

Chez Croisières de France, on attend avec hâte de prendre possession en avril du deuxième navire de la compagnie, le Zénith.

“On espère doubler notre clientèle française, pour passer à environ 100.000 clients”, indique Fabienne Baudrier.

“Les croisières de l’été se remplissent vraiment bien cette année. Notre cible, c’est les 39-59 ans. Notre concept, c’est +francophone et gastronome+, pas un tourisme de masse, mais avec un prix abordable”, dit-elle.

“Nous avons par exemple une croisière superbe au départ de Calais, à travers la Baltique et jusqu’à Saint-Pétersbourg, à 1.337 euros les 15 jours en basse saison”, ajoute-t-elle.

Venue de Tours pour la journée, Hélène Babin, 67 ans et retraitée de l’enseignement, se renseigne : son mari veut justement aller à Saint-Pétersbourg, il rêve de voir le Musée de l’Ermitage.

Elle a repéré une croisière proposée par la compagnie Regent Seven Seas Cruises, spécialiste des voyages de luxe sur des bateaux accueillant 700 passagers au maximum et du “tout compris” total, excursions incluses.

“J’aime ce bateau, il n’est pas bling bling”, dit-elle à l’AFP. “Nous avons découvert les croisières il y a quatre ans. Saint-Pétersbourg serait la troisième”. Mme Babin recherche “du beau et de l’authentique”. Et elle est prête à “mettre le prix”.