Le siège de TUI France perquisitionné, soupçons d’irrégularités chez Marmara

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Des brochures du voyagiste TUI (Photo : Julian Stratenschulte)

[12/03/2014 13:55:22] Paris (AFP) Des policiers de la brigade financière ont perquisitionné mardi au siège du voyagiste TUI France, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), dans le cadre d’une enquête sur “d’éventuelles irrégularités financières” au sein de sa marque Marmara, a-t-on appris mercredi auprès de la direction.

Ces irrégularités seraient anciennes et auraient été commises par la précédente direction de Marmara, une entité qui a totalement fusionné avec TUI France début 2012, a-t-on ajouté. “TUI France coopère pleinement avec les services de police et, dans la mesure où il s?agit d?un dossier juridique, ne fera pas de commentaire”, a encore précisé le groupe.

“Il y a des choses pas très claires au niveau de certains contrats”, a détaillé une source syndicale à l’AFP. “Ils auraient trop bien présenté la mariée avant de la marier” lors de la fusion de Marmara avec Nouvelles Frontières, alors en mauvaise posture, pour former TUI France, a-t-elle avancé.

TUI France comprend les marques Nouvelles Frontières, Marmara, Passion des Iles by Tourinter et Aventuria, ainsi que la compagnie aérienne Corsair International. Le groupe, qui a cumulé plusieurs exercices de lourdes pertes, plombé par les mauvaises performances de Nouvelles Frontières, boucle actuellement un nouveau plan de départs et ne vise pas le retour à la rentabilité avant 2015.

Lors de l?absorption totale de Marmara en 2012, le patron historique de cette enseigne, Hervé Vighier, avait été appelé à rejoindre le conseil d’administration de Tui Travel France, tandis que son fils, alors directeur général de Marmara, était parti diriger l’ensemble de l’activité séjours en son sein.

Nouvelles Frontières connaît aussi des déboires judiciaires. Son ancien patron, Jean-Marc Siano, et l’ex-directeur financier, Patrick Lebufnoir, vont être jugés prochainement pour présentation de faux bilans et d’un trou comptable de plusieurs dizaines de millions d’euros, a-t-on appris mardi.