Transport aérien : L’aéroport Tunis-Carthage veut doubler sa capacité actuelle

Par : TAP

art_aeroport_tunis-2013.jpgLe PDG de l’OACA (Office de l’aviation civile et des aéroports), Salah Gharsallah, a indiqué à l’agence TAP que l’Office a entamé, depuis décembre 2012, l’élaboration d’une étude pour accroître la capacité de l’aéroport international Tunis-Carthage à 10 millions de voyageurs contre 5 millions actuellement.

Cette étude, dont la première phase a été achevée en juin 2013, prévoit, a-t-il dit, l’extension de la partie nord de l’aéroport (2,5 millions voyageurs) et la partie sud (2,5 millions voyageurs).

Le nombre des voyageurs qui ont transité par cet aéroport a atteint, à la fin de septembre 2013, environ 4,8 millions et devrait atteindre 5,8 millions à la fin de 2013, sachant que l’aéroport a dépassé sa capacité maximale depuis 2012.

L’appel d’offres relatif au projet sera lancé fin 2013 pour choisir la société qui s’occupera des travaux d’extension dont la première phase devrait prendre fin en 2018.

L’Office se chargera, par la suite, de l’évaluation de cette phase avant d’entamer la seconde étape et étudier les besoins d’extension entre 2023 et 2024, a ajouté M. Gharsallah.

En ce qui concerne l’aéroport international de Sfax, le responsable a indiqué qu’il a enregisté durant les trois dernières années (2010, 2011, 2012) une grande évolution de plus de 200%.

Cette évolution est due à l’activité que connaît la région de Sfax en tant que pôle industriel, aini que grâce aux vols assurés à partir de cet aéroport dans la région méditerranéenne et surtout vers la Libye.

“Nous procédons actuellement à l’élaboration des études préliminaires sur l’extension de cet aéroport en vue d’accroître sa capacité d’accueil estimée à 500.000 voyageurs par an et d’aménager une aérogare en face de l’aérogare actuelle”, a-t-il précisé.

S’agissant de l’aéroport international de Djerba, dont la capacité a atteint, après l’extension, 5 millions de voyageurs, le responsable a indiqué que les passerelles téléscopiques (de l’avion aux halls publics), aménagées moyennant un financement de l’ordre de 7,5 millions de dinars, seront bientôt mises en service.

Programme d’animation des aéroports de l’intérieur du pays

M. Gharsallah a également indiqué que l’OACA a mis en place un programme d’animation des aéroports de Tozeur et Tabarka (à vocation touristique) dont les activités ont connu une régression après la révolution. A noter que ces deux aéroports sont dotés de toutes les commodities et services requis pour suivre l’évolution de l’activité touristique.

“A cet égard, l’Office a déjà donné son accord pour la réalisation d’un projet d’un investisseur tunisien de la région portant sur l’hébergement des avions dans cet aéroport”, a encore fait savoir le PDG de l’OACA.

Les coûts du projet, qui a été approuvé par la commission des grands projets au niveau de la présidence du gouvernement, sont estimés à environ 5 millions de dinars. Il devrait permettre la création de 50 emplois.

Dans le cadre de ce projet, une superficie de 30 hectares de l’aéroport (au total 300 hectares) sera louée pour une période de 20 à 30 ans par l’Office, lequel prépare actuellement (dernière phase) le cahier des charges relatif à l’appel d’offres.

En outre, 3 autorisations ont été accordées à des sociétés privées pour l’exploitation de l’aéroport pour la formation des pilotes.

Pour ce qui est des aéroports de Gabès et Gafsa, qui étaient, au départ, des aéroports militaires, le responsable a indiqué que des procédures sont en cours pour en transférer la propriété à l’Office, lequel se chargera ensuite des travaux d’entretien et de réhabilitation.

Le coût de la réparation de la piste de l’aéroport de Gafsa est estimé, à titre d’exemple, à environ 20 millions de dinars, idem pour la réparation de la piste de l’aéroport de Tozeur, a précisé le PDG de l’OACA.

Open Sky

Concernant l’Open sky, M. Gharsallah a affirmé que l’aéroport Tunis-Carthage n’est pas concerné, actuellement, par l’ouverture du ciel, contrairement aux aéroports de Djerba et Sfax.

Quant aux aéroports de Tabarka, Gafsa et Tozeur, ils sont déjà ouverts à la concurrence, étant donné que toute compagnie aérienne qui demande une autorisation pour leur exploitation sera servie. “Il suffit de présenter un plan de vols pour avoir l’autorisation”, a-t-il dit.

Cependant, il a affirmé que “la Tunisie a demandé, dans le cadre des négociations sur l’open sky, un appui de l’Union européenne pour le réaménagement des aéroports tunisiens concernés et le développement de leurs infrastructures outre la révision des lois de l’aviation civile dans le sens d’une conformité avec les lois européennes outre l’assainissement de la situation de Tunisair.

WMC/TAP