L’ONUDI et la Suisse soutennent 4 produits agroalimentaires tunisiens à l’export

Par : TAP

Un Projet d’accès aux marchés de produits agroalimentaires et de terroir tunisiens (PAMPAT) a été lancé jeudi, à Tunis, avec un financement helvétique d’environ 5 millions de francs suisses (environ 8,5 millions de dinars).

Ce projet, qui vise à améliorer la performance, l’accès aux marchés et les conditions socioéconomiques de trois produits «filières» (harissa, figue de Djebba et figue de barbarie), concerne 1500 produits sélectionnés sur 4 ans. Il a fait l’objet d’un accord conclu, jeudi à Tunis, entre la Tunisie, la Suisse et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) chargée de sa mise en oeuvre.

Selon le directeur du service d’appui au secteur privé et la promotion des investissements et de la technologie à l’ONUDI, Lamine Dhaoui, le projet a été conçu à la demande des ministères de l’Industrie et de l’agriculture de manière a améliorer les capacités des producteurs et transformateurs, des groupements professionnels et à renforcer le partenariat entre eux.

Il a souligné dans une déclaration à l’agence TAP, la nécessité de protéger les produits tunisiens réputés à l’instar de l’harissa, objet d’imitation en Chine.

Le PAMPAT, axé sur l’organisation et la gouvernance de trois filières, a pour objectif d’améliorer la productivité et de stimuler la diversification des produits des micro, petites et moyennes entreprises bénéficiaires sur les marchés national et internationaux. Il favorisera la conformité des produits aux labels qualité et aux indications géographiques récemment introduites en Tunisie, ce qui leur permet de bénéficier d’un meilleur positionnement sur des marchés de niches et partant d’augmenter les revenus et les opportunités d’emploi dans les trois filières.

Une attention particulière sera donnée à l’appui aux jeunes entrepreneurs, aux femmes et aux producteurs des zones défavorisées de l’intérieur du pays.

Pour M. Jomaa, le secteur de l’agroalimentaire recèle des opportunités qui n’ont pas été exploitées convenablement, jusqu’à présent, notamment en ce qui concerne l’exportation et les appellations d’origine.

A noter que le village de Dejbba producteur de la variété de figue concernée par le projet détient l’appellation d’origine de ce produit. Ce village, qui se trouve dans le gouvernorat de Béja (nord-est) compte 60 mille figuiers et 800 agriculteurs.

Quant à la figue de barbarie produit de Kasserine (centre-ouest), il est à 40% d’origine biologique.

S’agissant de l’harissa, ce produit fort prisé par les Tunisiens, est produit notamment au Cap Bon (nord-est), à Kairouan (centre) et à Sidi Bouzid (centre-ouest).

WMC/TAP