Corée du Sud : des industriels manifestent pour relancer Kaesong

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éens basés sur le site de Kaesong, à 10 km de la frontière nord-coréenne, manifestent le 7 août 2013 (Photo : Jung Yeon-Je)

[07/08/2013 07:01:16] Séoul (AFP) Des centaines de chefs d’entreprises sud-coréens se sont rassemblés mercredi près de la frontière avec la Corée du Nord pour réclamer la reprise de l’activité du site industriel intercoréen de Kaesong, fermé en avril par Pyongyang.

Séoul s’apprête à dédommager financièrement les 123 entreprises sud-coréennes qui possédaient des opérations au sein de Kaesong, un vaste site implanté à 10 km de la frontière, côté Corée du Nord.

Cette décision laisse entendre que le gouvernement sud-coréen ne croit plus en la réouverture du complexe.

Quelque 500 personnes mercredi matin ont demandé à Pyongyang d’accepter la requête de Séoul, à savoir s’engager à ne plus fermer unilatéralement le complexe, quelles que soient les circonstances. Elles ont aussi demandé à la Corée du Sud de faire preuve de plus de “souplesse” dans ses négociations avec le voisin du Nord.

La dernière réunion entre les deux délégations dans la zone industrielle de Kaesong, fin juillet, s’était terminée en pugilat. Le chef des négociateurs nord-coréens, Pak Chol-Su, avait averti que l’armée de l’Etat communiste pourrait réinvestir ce site en cas d’échec définitif des pourparlers.

L’armée nord-coréenne avait déplacé ses installations pour permettre la création de Kaesong en 2004 dans le cadre de la politique de détente prisée à l’époque par la Corée du Sud.

Cette zone d’activité est cruciale pour l’économie nord-coréenne car elle est source de devises étrangères. Y travaillent 53.000 salariés nord-coréens. Les entreprises sud-coréennes ont elles perdu plus d’un milliard de dollars en quatre mois en raison de sa fermeture.

Kaesong avait été fermé unilatéralement par Pyongyang en avril dernier, après des semaines de très vives tensions sur la péninsule, provoquées par un 3e essai nucléaire nord-coréen et une nouvelle salve de sanctions internationales à l’égard du régime communiste.