Royaume-Uni : la toile en ébullition autour du bébé royal

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ôpital St Mary à Londres, le 18 juillet 2013 (Photo : Ben Stansall)

[20/07/2013 08:49:46] Londres (AFP) Avalanche de tweets, directs interminables, jeux et photomontages grotesques: du plus drôle au plus consternant, on trouve de tout sur internet autour du bébé royal, et la longue attente n’arrange rien.

Lorsqu’une photo des quatre “bébés géants” dans le métro londonien – en fait quatre mâles ventripotents en couche-culotte avec masque et couronne – a commencé à circuler sur la toile début juillet, on a compris que la foire du grand n’importe quoi était définitivement ouverte.

Depuis, la toile déborde de jeux, d’animations, de photomontages censés au choix faire rire, pleurer, frémir et bien sûr vendre.

On ne compte plus les sites qui proposent de recevoir, après avoir entré vos données, l?appellation de votre propre “bébé royal”, le plus souvent absurde.

D’autres sites permettent de savoir à quoi ressemblera le futur monarque avec pour résultat des portraits robots parfois terrifiants. Sur www.thepoke.co.uk, on accouche généralement de monstres.

On trouve aussi des dizaines d’applications à télécharger sur son smartphone. Il y a les incontournables logiciels de retouche photo qui vous transforment vous ou vos enfants en bébé royal.

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ôpital St Mary à Londres le 19 juillet 2013 (Photo : Leon Neal)

Mais aussi plein de jeux comme le “Royal baby slot machine” ou le “Royal baby run”. Sur ce dernier, il s’agit de diriger le prince William avec son bébé dans les bras en évitant qu’il termine dans le fossé. Si on est doué, on gagne des crédits qui permettent de débloquer les autres personnages, Charles, le moins cher, Kate, Harry et la reine en personne, de loin la plus onéreuse.

Des dizaines d’applis, des jeux…

Si on veut revenir dans le monde réel, on peut aller méditer devant les “live stream” mis en place par plusieurs journaux comme le Sun ou le Daily Telegraph qui diffusent en continu un plan fixe de la maternité, caméra braquée sur la porte en bois d’où doivent sortir les parents avec leur bébé dans les bras.

La plupart du temps, il ne se passe strictement rien, mais parfois la scène devient drôle car de plus en plus de gens en profitent pour s’offrir un bref moment de gloire. Et si on a vraiment de la chance, on peut assister à une mini-manifestation comme l’autre jour lorsqu’un petit groupe a “pris en otage” la caméra du Sun pour demander l’abolition de la pin-up dénudée en page 3 du tabloïde.

En tant que premier “bébé royal” de l’ère internet, le futur monarque possède plusieurs comptes fantaisistes sur les réseaux sociaux.

Twitter est une mine d’or pour se tenir au courant, mais des milliers de tweets ont déjà sonné l’alerte pour annoncer à tort l’accouchement, et des centaines de twittos jurent avoir vu descendre Kate d’un taxi derrière la maternité.

Les nombreux hélicoptères qui survolent Londres alimentent la machine à rumeurs. D’autres s’inquiètent, en découvrant l’impressionnant dispositif médiatique devant l’hôpital St Mary. “Si j’étais la mère, j’aurais l’impression d’être un panda qui accouche dans un zoo”, écrit un témoin.

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ôpital St Mary, à Londres le 17 juillet 2013 (Photo : Justin Tallis)

Le compte @RoyalBabyYet, actif depuis le 16 juillet, promet lui d’actualiser en temps réel l’évolution de la situation. Cela donne plus de 100 tweets par jour qui alternent entre “Nada. Nein. Nee. Non. No.”, “Umm… no…”, “Maybe soon, but not yet” (bientôt peut-être, non pas encore) et le palpitant “OMG! OMG! OMG! No.” (pour Oh my God).

Il faut dire que l’attente commence à peser sur les organismes. Le chroniqueur royal du Daily Express, Richard Palmer, compare les reporters campés devant la maternité à des vétérans du Vietnam.

“Toujours pas de Royal Baby en vue. On suppose qu’il sera délivré par le Royal Mail”, la poste britannique, écrit un faux prince Charles sur son compte parodique qui recense plus de 350.000 suiveurs.