Dix-huitième vague du baromètre 3C Etudes : Percée spectaculaire du général Ammar parmi les présidentiables

sondage-gen-ammar-jebali-bce.jpgC’est probablement le fait majeur de la dix-huitième vague du baromètre politique mensuel de 3C Etudes: crédité il y a un mois de seulement 0,1% des voix exprimées lors d’une élection présidentielle, le général Rachid Ammar fait un bond spectaculaire à 4,7%, se plaçant du même coup en troisième position –derrière Béji Caïd Essebsi et Hamadi Jebali-, alors qu’en mai dernier, il était absent du classement des personnalités dans lesquelles les Tunisiens voient de possibles présidentiables. Une percée qu’il est difficile de ne pas imputer, au moins en partie, à l’intervention télévisée du chef d’Etat-major de l’armée tunisienne, lundi 24 juin 2013 sur Attounissia TV.

S’il est encore loin du leader du classement, M. Caïd Essebsi (15,8%), en légère régression par rapport au mois précédent (16,2%), le général Ammar talonne d’assez près M. Jebali qui, pour le troisième mois d’affilée, obtient 6,4% des voix.

Du fait de l’«envolée» du général Ammar, Hamma Hammami recule à la quatrième place bien qu’il améliore son score (3,7% contre 2,9%). «Hamma Hammami et le Front populaire continuent à être déconnectés», puisqu’ils n’évoluent jamais de la même façon, constate Hichem Guerfali, directeur de 3C Etudes. Qui voit là la trace d’un possible «problème de cohérence au sein du Front».

Taieb Baccouche gagne deux places et arrive en 5ème position, en améliorant assez sensiblement son score (2,6% contre 1,6%). Ali Laarayedh -6ème, avec 2,5% des voix (2,1% en mai)-, Samir Dilou -10ème, avec 1,4% (0,8%)- et Abdelfattah Mourou -12ème, avec 1,1% (0,5% en mai) progressent eux aussi.

A l’inverse, toutes les autres personnalités du haut du classement de mai 2013 régressent: Ahmed Néjib Chebbi, qui passe de la 4ème à la 7ème place (2,3% contre 2,6%), Moncef Marzouki qui poursuit sa descente aux enfers –de la 5ème à la 8ème place- (2,1% contre 2,3%), Mohamed Abbou (1,3% contre 1,4%) et Kamel Morjane (1,1 contre 1,3%).

Aux législatives, Nidaa Tounes se maintient en pole position en dépit d’un léger recul –de 33,8 à 33,6% des voix-, devant Ennahdha en très légère progression -29,7%, contre 29,4%. Le Front populaire se confirme comme la troisième force politique du pays, en dépit d’une baisse assez nette (10,2 contre 11,6%).

Al Aaridha retrouve, presque, sa position d’avril 2013, en améliorant son score (5,6 contre 4,7%) et passe de la 5ème à la 4ème place. Permutant ainsi avec Al Joumhouri (5ème, avec 4,2% contre 5,4% en mai). L’Union Patriotique Libre (UPL) de Slim Riahi fait une remontée remarquée de la 9ème à la 6ème place (2,2% contre 1,7% des voix un mois plus tôt).

A l’image de son ancien président, Moncef Marzouki, le Congrès Pour la République (CPR) continue à s’enfoncer, passant de la 6ème à la 7ème place (avec 1,9% des voix, contre 2,1%), ex-æquo avec Hizb Ettaharir. Arrivant derrière, le Courant démocratique de Mohamed Abbou -qui progresse nettement –de 0,8 à 1,8%- et pointe à la 9ème place-, Ettakatol continue lui aussi à régresser (10ème, 1,3% des voix, contre 1,8% en mai).