Comment la Tunisie peut-elle booster ses échanges avec le Niger?

Par : Tallel

Un connaisseur de l’Afrique subsaharienne, les opérateurs tunisiens ne sont pas en train de profiter des opportunités qui s’offrent à eux dans les marchés africains.

Pour exemple, il cite notamment le Niger, un pays qui compte, aussi bien dans l’administration que dans le secteur privé, de nombreux cadres formés dans les établissements d’enseignement tunisiens -ce qui est à même de constituer un atout considérable pour notre pays. Sans oublier que le Niger partage un référentiel culturel avec la Tunisie, à savoir l’islam; certains informations indiquent même que cette religion aurait été introduite dans ce pays par l’Université de Kairouan.

En outre, le Niger fait une croissance à la chinoise, aux alentours de 9%, autant dire un jugement de croissance pour les entreprises tunisiennes, surtout qu’il existe une banque tuniso-nigérienne. A rappeler du reste qu’il n’existe pas de visas entre les deux pays.

A partir de là, notre interlocuteur estime que la Tunisie peut saisir tout cela pour booster ses échanges avec le Niger. Pour ce faire, il recommande:

– la création, par Tunisair ou Syphax Airlines, d’une ligne aérienne directe Tunis-Niamey via N’Djamena;

– d’augmenter le nombre d’étudiants nigériens dans les universités publiques tunisiennes;

– d’organiser une mission économique à Niamey dès le mois de septembre prochain, et ce dans les secteurs des services (TIC, santé, bureaux d’études…);

– de positionner Tunisie Télécom sur la licence de l’opérateur public nigérien, la SONITEL;

– de booster la banque tuniso-nigérienne.

Par ailleurs, en mars dernier, nous avions rencontré une délégation nigérienne au Salon MEDIBAT à Sfax qui nous avait fait part de plusieurs chantiers lancés dans le domaine des infrastructures. Encore une autre opportunité à saisir.

Tout ceci peut être inscrit dans les actions des organismes d’appui, entre autres le CEPEX (Centre de promotion des exportations). Mais la question qui se pose est de savoir si la volonté politique existe pour percer dans les marchés africains.