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La Bourse de New York (Photo : Stan Honda)

[16/03/2013 19:47:23] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York, emportée depuis début mars par une course aux records, espère faire taire les nombreuses voix avertissant de la possibilité d’une correction et compte encore une fois sur la Banque centrale américaine (Fed) pour nourrir son avancée.

Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice vedette réunissant 30 valeurs de Wall Street, a avancé de 0,81%, à 14.514,11 points.

L’indice, très surveillé par le grand public, a connu depuis le 5 mars une série de 8 sommets historiques sur la place financière new-yorkaise, interrompue seulement vendredi par une clôture en légère baisse.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a grappillé 0,14% à 3.249,07 points, évoluant à des niveaux plus vus depuis le 7 novembre 2000.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a avancé de 0,61%, clôturant à 1.560,70 points, à moins de 5 points de son propre sommet en clôture (1.565,15 points) franchi le 9 octobre 2007.

Grisés par les niveaux inédits de Wall Street, et une série de records battus dans un environnement économique plus souriant, les investisseurs professionnels espéraient désormais voir un nouveau record la semaine prochaine du S&P 500, le plus éloquent selon eux sur la santé du marché.

Les analystes restaient cependant très partagés sur la pérennité de l’ascension historique de la place new-yorkaise.

Si certains estiment “que le marché ne croit pas vraiment à la poursuite de cet essor” exceptionnel, comme Steven Rosen, de la Société Générale, d’autres investisseurs, à l’instar de Michael James, de Wedbush Securities, considèrent que “la tendance actuelle n’est pas prête à mollir dans les prochains mois”.

En effet, forts de l’appui d’une “politique monétaire extrêmement offensive (…) les opérateurs ne sont plus aussi inquiets qu’en 2007 ou 2008 pour l’économie américaine”, à l’orée d’une crise financière dévastatrice, a souligné Nicholas Colas, de ConvergEx.

Des signes d’amélioration du côté des résultats d’entreprises et dans les secteurs de l’emploi et de la consommation -avec des ventes au détail encourageantes- étaient également des signes rassurants sur la robustesse de la reprise.

Certes, la course frénétique des indices de Wall Street “doit bien finir par se heurter à un mur (…) pour reprendre un peu son souffle”, selon Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Mais si un recul “de 1 à 2% peut être envisagé (à court terme), un effondrement de 5 à 10% du marché est peu probable”, selon M. James.

Dans ce contexte, la décision du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) sur le taux directeur de l’institution mardi et mercredi, et la conférence de presse qui s’ensuivra, “seront de très loin les principales nouvelles économiques la semaine prochaine”, a indiqué M. Colas.

Peu de surprises sont attendues mais “toute allusion à une fin (anticipée) de la politique ultra-accommodante de l’institution pourrait être le catalyseur d’une correction majeure du marché”, a jugé Peter Cecchini, de Cantor Fitzgerald.

Outre une série de statistiques immobilières, dont les mises en chantier et les permis de construire en février mardi, et les ventes de logements anciens jeudi, les investisseurs surveilleront aussi le niveau de participation des courtiers sur le marché.

“C’est la seule ombre au tableau au milieu de tous ces records”, a estimé M. Rosen, pour qui la faiblesse des volumes d’échanges signale la fatigue d’une ascension “qui se rapproche de la fin”.

Pour M. Colas, cela se doit plutôt “à une très faible volatilité”, qui éloigne les courtiers à haute fréquence pour qui la nervosité du marché peut être une source de gains.

L’indice VIX, un outil de mesure de la volatilité surnommé l'”indice de la peur”, est à son plus bas depuis février 2007.

NasdaqNyse