Sûreté post-Fukushima : Areva attend 200 millions d’euros de commandes en 2013

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Areva, le 7 juin 2011 (Photo : John Macdougall)

[04/03/2013 12:45:35] PARIS (AFP) Areva prévoit d’engranger cette année 200 millions d’euros de commandes pour son offre de services et d’équipements de sûreté nucléaire post-Fukushima, et va par ailleurs lancer une offre similaire pour le marché de la prolongation des réacteurs, a-t-il annoncé lundi.

“A fin 2012 nous en étions à 170 millions d’euros de commandes” pour l’offre post-Fukushima, baptisée “Safety Alliance”, dont 20 millions enregistrés en 2011 et 150 en 2012, et le groupe table sur 200 millions supplémentaires en 2013, a détaillé le président du groupe nucléaire, Luc Oursel.

“Nous avons la volonté de positionner Areva comme un interlocuteur de référence dans le domaine de la sûreté des installations nucléaires et des réacteurs, que nous les ayons construits ou pas”, a-t-il rappelé lors d’un point de presse.

Dans le cadre de ce programme, le groupe a notamment fourni des recombineurs d’hydrogène (appareils qui visent à éviter des explosions en cas d’accident grave) à des réacteurs au Japon, ce qui constituait “la première fournitures d’équipements pour des centrales japonaises par Areva”, a dit M. Oursel.

Autres exemples, Areva a aussi été chargé de concevoir le centre national de réponse aux accidents nucléaires aux Etats-Unis, de fournir des analyses de sûreté au Brésil, ou encore de livrer des systèmes de ventilation filtrée en Argentine, Roumanie et Corée du Sud, où ils équiperont des réacteurs de fabrication concurrente.

Par ailleurs, dans le prolongement de cette offre élaborée en 2011 après la catastrophe de Fukushima, “nous allons lancer une nouvelle initiative, Forward Alliance, destinée à assurer la continuité de l’exploitation de la flotte existante” de réacteurs, a annoncé M. Oursel.

En clair, le groupe va développer une offre cohérente d’équipements et de services liés à la problématique de la prolongation du fonctionnement des centrales au-delà de 30 ou 40 ans, un marché appelé à monter en puissance au gré du vieillissement du parc nucléaire mondial.

Un dixième des 437 réacteurs existants a déjà dépassé 40 ans et “toute une série de réacteurs ont déjà plus de 30 ans, et une quantité très importante va arriver à l’âge de 30 ans. Donc l’idée, c’est de travailler avec les électriciens pour préparer ces échéances importantes, 30 ans, 40 ans et au-delà, avec un certain nombre d’améliorations qui sont possibles dans ces cas-là”, a expliqué M. Oursel, sans chiffrer à ce stade la taille de ce marché.