Lancement en Bourgogne de la Banque publique d’investissement

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ée à Paris (Photo : Bertrand Langlois)

[21/02/2013 15:47:33] DIJON (AFP) La Banque publique d’investissement (BPI), qui doit financer et accompagner les PME prometteuses dans toutes les régions de France, a tenu jeudi son premier conseil d’administration, un lancement en grande pompe en présence des ministres de l’Economie et du Redressement productif.

Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg ont fait le voyage pour Dijon, le gouvernement voulant montrer l’ancrage régional de ce nouveau bras armé du gouvernement.

Les 15 membres du conseil devaient notamment adopter dans l’après-midi ses statuts, installer sa gouvernance, désigner ses vice-présidents et avoir un premier échange de vue sur sa stratégie, au siège du conseil régional de Bourgogne.

La nouvelle banque des petites et moyennes entreprises (PME), créée par une loi adoptée fin 2012, disposera d’une force de frappe de 42 milliards d’euros.

Cette somme doit lui permettre de prêter aux entreprises, allant des très petites à celles de taille intérmédiaire en mal de trésorerie, de garantir des prêts accordés par le secteur privé et également d’investir dans des sociétés.

Ce nouveau bras armé de la politique économique du gouvernement est le premier des 60 engagements électoraux du président François Hollande. Il ambitionne de dynamiser la capacité d’investissement du tissu français de petites et moyennes entreprises, en particulier celles qui présentent un potentiel d’innovation et appartiennent à des secteurs d’avenir.

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à Cascais, au Portugal, le 4 février 2013 (Photo : Patricia de Melo Moreira)

“C’est par l’investissement que nous parviendrons à recréer de la croissance et de l’emploi dans ce pays. La BPI est un instrument au service de cette stratégie économique”, avait affirmé mercredi Pierre Moscovici à l’Assemblée nationale.

Ségolène Royal, vice-présidente

La Banque publique d’investissement doit réunir dans chaque région, sous un guichet unique, les services du Fonds stratégique d’investissement (FSI), qui prend des participations dans des sociétés françaises stratégiques, la banque publique des PME et de l’innovation Oséo et CDC Entreprises, filiale de la Caisse des dépôts. Elle devrait à terme intégrer Ubifrance, qui accompagne les entreprises à l’exportation.

Son directeur-général est Nicolas Dufourcq, précédemment directeur financier du groupe français de conseil informatique Capgemini.

La présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, qui est en retrait de la politique nationale, devait être désignée jeudi vice-présidente de la nouvelle entité, le président étant le patron de la Caisse des dépôts, Jean-Pierre Jouyet.

Elle a raté de peu à la mi-journée le TGV prévu pour l’emmener à Dijon avec les ministres, mais a pu prendre le suivant.

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ée, à Paris (Photo : Bertrand Langlois)

Secrétaire générale de l’UMP, Michèle Tabarot, avait réagi à ce choix annoncé mercredi par M. Jouyet en estimant qu'”après avoir prétendu faire tant de leçons à la droite, les socialistes multiplient les nominations partisanes”. Mme Royal a tenu pour sa part à souligner avoir été “désignée par l’Association des régions de France” et “pas par le gouvernement”.

“Ségolène Royale avait eu elle-même l’idée de cette banque publique d’investissement il y a longtemps”, a déclaré à quelques journalistes M. Moscovici, interrogé à ce sujet avant de prendre le TGV pour la Bourgogne.

“Nous avons tenu à ce qu’il y ait dans le conseil d’administration deux élus régionaux, un homme, une femme, (le président PS d’Ile-de-France) Jean-Paul Huchon et Ségolène Royal. Je ne vois là aucune forme de complaisance.”, a ajouté le ministre.

Parmi les représentants de l’Etat au conseil figure Louis Gallois, le commissaire général à l’investissement et auteur du rapport sur la compétitivité des entreprises françaises qui a inspiré les mesures annoncées le 6 novembre par le gouvernement.

Le conseil est composé de représentants de l’Etat, de la Caisse des dépôts, des régions, des salariés et de deux personnalités qualifiées indépendantes, ainsi que du directeur général de la BPI.