FMI : les Etats-Unis doivent augmenter les impôts et baisser les dépenses

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énérale du FMI Christine Lagarde le 30 novembre 2012 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[09/12/2012 15:49:39] WASHINGTON (AFP) La directrice générale du FMI Christine Lagarde a estimé dimanche que les Etats-Unis devaient à la fois augmenter les impôts et baisser les dépenses publiques pour réduire efficacement le déficit public, pressant les élus à un accord avant la fin du mois.

“Je pense que la meilleure façon d’avancer est d’avoir une approche équilibrée qui consiste à la fois à augmenter les recettes, ce qui passe par une hausse des impôts ou la création de nouvelles sources de revenus, et à baisser les dépenses”, a affirmé Mme Lagarde dans un entretien sur CNN.

Interrogée sur les négociations budgétaires actuelles entre le président Barack Obama et les opposants républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, la patronne du Fonds monétaire international a prévenu que le “mur budgétaire” de janvier constituait la “plus grande menace” pour l’économie du pays.

A cet égard, si l’économie américaine devait faire face à une absence d’accord, la croissance pourrait “être nulle” en 2013, a-t-elle averti. La prévision actuelle du FMI pour l’année prochaine est de 2,1% de croissance.

“Il y a un certain degré d’incertitude, qui alimente le doute et empêche les investisseurs, les entrepreneurs et les ménages de prendre des décisions, car ils ne savent pas de quoi demain sera fait”, a ajouté Mme Lagarde.

Le “mur budgétaire” désigne l’échéance de janvier, quand une augmentation générale et automatique des impôts doit entrer en vigueur, ainsi qu’une baisse drastique des dépenses publiques. Ce brusque ajustement budgétaire doit permettre de réduire significativement le déficit, mais les deux camps souhaitent annuler les hausses d’impôts sur au moins la classe moyenne américaine, et combler le déficit par d’autres moyens.

La priorité des républicains est de réduire les dépenses budgétaires, tandis que les démocrates insistent sur une augmentation de l’impôt sur le revenu des 2% d’Américains les plus riches.

Vendredi, Mme Lagarde avait déjà prévenu que le blocage politique autour du “mur budgétaire” menaçait “la suprématie des Etats-Unis et leur leadership dans le monde”, dans un entretien à la BBC.