La justice russe restreint l’accès aux vidéos des Pussy Riot

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ût 2012 au tribunal à Moscou (Photo : Natalia Kolesnikova)

[29/11/2012 11:02:11] MOSCOU (AFP) La justice russe a restreint jeudi l’accès sur internet aux vidéos du groupe Pussy Riot, les jugeant “extrémistes”, selon les agences russes.

Le tribunal Zamoskvoretskiï de Moscou a jugé que les vidéos du groupe, notamment la “prière punk” anti-Poutine chantée en février dans la cathédrale de Moscou, étaient “extrémistes”, et a ordonné de “restreindre l’accès” à ces documents.

Le site web des Pussy Riot et le blog du groupe sur la plateforme Livejournal, sont également concernés par ces restrictions.

La porte-parole du tribunal, Evguenia Pazoukhina, a précisé à l’agence Interfax que la décision s’appliquait à quatre vidéos des Pussy Riot: celle tournée dans la cathédrale, une sur la place Rouge et deux autres.

“L’accès à ces vidéos sera restreint sur cinq sites” internet, a-t-elle ajouté, sans préciser comment s’effectueraient ces restrictions.

Mais après l’entrée en vigueur de la décision, ces vidéos seront incluses dans les documents extrémistes interdits en Russie, dont la diffusion est passible de poursuites pénales, affirment les agences russes.

Dans les conclusions de l’expertise présentée au tribunal, il est indiqué que les textes des Pussy Riot “contiennent des appels à la révolte, à la désobeissance aux autorités et à l’organisation de troubles massifs”.

L’expertise souligne également que les textes portent atteinte à la dignité humaine et humilient les sentiments des croyants.

En février, trois jeunes femmes des Pussy Riot étaient montées sur l’autel de la cathédrale orthodoxe du Christ-Saint-Sauveur à Moscou pour inviter la Vierge Marie à “chasser” du pouvoir le président Vladimir Poutine.

Elles ont été condamnées en août par un tribunal de Moscou à deux ans de camp pour “hooliganisme motivé par la haine religieuse”.

Après le procès en appel en octobre, l’une d’elle a vu sa peine commuée en sursis et a été libéré, tandis que les deux autres ont vu leur condamnation confirmée et purgent actuellement leur peine dans un camp.

Ces condamnations ont suscité de vives critiques en Occident.