La Grèce rejette une demande du FMI pour plus de licenciements d’ici 2014

photo_1353405300682-1-1.jpg
évrier 2012 à Bruxelles (Photo : John Thys)

[20/11/2012 09:55:35] ATHENES (AFP) La Grèce a rejeté une demande de dernière minute du Fonds monétaire international (FMI) pour des licenciements supplémentaires d’ici 2014 par rapport à ceux déjà prévus, a-t-on appris mardi au ministère des Finances.

Selon une source au sein du ministère, le FMI a réclamé lundi soir, à la veille de la réunion cruciale des ministres des Finances à Bruxelles sur le dossier grec, “22.000” licenciements supplémentaires d’ici 2014, qui s’ajoutent à quelque 27.000 déjà prévus.

Le plan d’ajustement budgétaire sur quatre ans, dicté par les créanciers UE et FMI et voté récemment par le Parlement grec, prévoit d’ici 2016 de réduire d’environ 125.000 au total le nombre de fonctionnaires.

Les licenciements dans le secteur, qui doivent commencer par les mairies cette année, ont provoqué la levée de boucliers du syndicat des collectivités locales (Poe-Ota) qui a appelé à un arrêt de travail mardi tandis que de nombreuses mairies continuent d’être occupées depuis la semaine dernière par des syndicalistes.

La demande du FMI intervient quelques heures avant la réunion de l’Eurogroupe mardi soir, qui doit tenter de décrocher un accord de principe pour le versement des prêts au pays, bloqués depuis des mois.

Outre le ministre grec des Finances Yannis Stournaras, qui s’est prévalu lundi que la Grèce avait rempli toutes ces obligations vis-à-vis de ses créanciers, les deux dirigeants des partis de la coalition gouvernementale ont exprimé leur espoir sur le déblocage des prêts.

“La Grèce a totalement rempli ses obligations (…), c’est maintenant le moment des décisions au sein de nos partenaires”, a lancé lundi soir le président des socialistes Evangélos Vénizélos, pilier du gouvernement de coalition.

“Le problème n’est pas grec mais européen”, a ajouté M. Vénizélos, ex ministre des Finances, à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre conservateur Antonis Samaras.

De son côté, Fotis Kouvelis, dirigeant de la Gauche démocratique Dimar, a indiqué que la Grèce est devant “une semaine de dures négociations” et que l’effort serait, “après le déblocage de la tranche, d’appliquer un plan basé sur la croissance et la création d’emplois”.