Neo Sécurité : Sarkozy prêt à recevoir ses dirigeants “dès demain”

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éra de surveillance (Photo : Lionel Bonaventure)

[25/04/2012 12:03:07] PARIS (AFP) Nicolas Sarkozy a affirmé qu’il était prêt à recevoir les dirigeants de Neo Sécurité, numéro deux français de la sécurité, qui vient de se déclarer en cessation de paiement, mercredi sur France Info.

Interrogé sur la demande du porte-parole de cette entreprise, employant 5.000 personnes, d’être reçu par le président-candidat, M. Sarkozy a répondu: “Je le recevrai bien volontiers s’il le souhaite, peut-être demain”.

M. Sarkozy a souhaité d’abord “voir le dossier et la situation exacte pour comprendre ce qui se passe, plutôt que de faire des promesses inconsidérées”.

Neo Sécurité, qui emploie 5.000 salariés, s’est déclaré mardi en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris.

Vu le nombre d’emplois en jeu, si la faillite ne peut être évitée, “cela va être la plus grosse du quinquennat”, a affirmé son porte-parole, ajoutant que son entreprise demandait “juste un prêt relais de 15 millions d’euros”.

De son côté, la CGT de Neo Securité a dénoncé mercredi “la gestion douteuse” du PDG du numéro deux des entreprises de ce secteur, Jean-Michel Houry, mettant en avant les salaires “extravagants” des dirigeants et la location du siège social, qui “plombent les comptes de l’entreprise”.

“C’est le niveau de salaire extravagant des principaux dirigeants, ainsi que les dix millions par an de frais de structure du siège social, qui plombent les comptes de l’entreprise”, a dénoncé le syndicat dans un communiqué.

Un délégué syndical a expliqué à l’AFP que le cabinet d’expert qui a examiné les comptes de Neo Sécurité avait signalé que “des dirigeants avaient des salaires impressionnants par rapport à la situation de l’entreprise, l’un d’entre eux aurait un salaire qui tournerait autour de 400.000 euros par an”.

“C’est à travers le chantage à l’emploi, utilisé comme variable d’ajustement” que le patron de Neo Sécurité en appelle au gouvernement et au financement public pour palier à la gestion catastrophique de son entreprise”, a ajouté le syndicat.