photo_1331589265215-1-1.jpg
ésident de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke à Arlington le 16 février 2012 (Photo : Mark Wilson)

[12/03/2012 21:55:29] WASHINGTON (AFP) Les Etats-Unis publieront jeudi les résultats de tests de résistance imposés à leurs 19 plus grandes banques, effectués à partir de l’hypothèse d’une récession touchant tout le G7 en 2012, a annoncé lundi la banque centrale américaine (Fed).

L’examen annuel de la solidité des fonds propres de ces établissements permettra de voir s’ils peuvent affronter un recul de l’activité aux Etats-Unis, en Europe et au Japon cette année, un chômage à 13%, et une chute de l’indice Dow Jones de 50% en moins d’un an.

En particulier, la Fed s’est basée sur quatre trimestres consécutifs de baisse du produit intérieur brut aux Etats-Unis entre fin 2011 et l’été 2012, et sept trimestres consécutifs en zone euro, de fin 2011 au printemps 2013. Le Japon et le Royaume-Uni verraient aussi leur PIB baisser.

Le Dow Jones plongerait jusqu’à 5.668 points au cours de l’été 2012, un niveau qu’il n’a plus connu depuis 1996. Il était lundi à la clôture à 12.959,71 points.

Un tel scénario “n’est pas la prévision de la Réserve fédérale pour l’économie, mais a été conçu pour représenter une issue qui, quoique improbable, pourrait être connue si l’économie des Etats-Unis devait traverser une profonde récession en même temps qu’une contraction importante de l’activité dans d’autres grandes économies”, a expliqué la Fed dans un communiqué.

Les tests, appelés officiellement “Examen et analyse complets du capital” (CCAR, selon l’acronyme anglais), ont été conduits depuis l’automne. Les hypothèses ont été arrêtées en novembre, et celles concernant la fin 2011 sont donc déjà obsolètes.

A l’époque, la crise de la dette européenne provoquait une forte inquiétude. “Les projections du scénario employé dans les tests de résistance de la Réserve fédérale tiennent compte de la situation actuelle en Europe à travers divers canaux”, a expliqué la Fed.

Parmi les répercussions envisagées, la banque centrale a cité “une éventuelle forte baisse de l’activité économique en zone euro”, un “choc sur les marchés financiers mondiaux”, et des pertes pour les banques américaines dans leurs opérations sur les marchés de la dette, leurs activités de crédit, et via les produits dérivés.

Ce sera la troisième édition des tests de résistance américains.

Les tests réalisés fin 2010 et début 2011 avaient incité la Fed à autoriser, en mars 2011, certaines banques à verser des dividendes ou à les augmenter. Mais aucun résultat détaillé n’avait été publié.

Lors des tests inauguraux de 2009, la Fed avait rendu publics les besoins en capitaux estimés de dix banques ayant besoin de renforcer les fonds propres, tandis que neuf autres étaient jugées suffisamment solides.

Les 19 institutions financières testées sont Ally Financial, American Express, Bank of America, Bank of New York-Mellon, BB&T, Capital One, Citigroup, Fifth Third Bancorp, Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Keycorp, MetLife, Morgan Stanley, PNC, Regions Financial, State Street, SunTrust, US Bancorp et Wells Fargo.