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| écembre 2011 (Photo : Daniel Roland) |
[09/12/2011 09:08:08] PARIS (AFP) Les premières annonces du sommet européen peinaient vendredi matin à rassurer les Bourses européennes qui ont ouvert en baisse et restaient sous tension, également affectées par la dégradation par Moody’s des grandes banques françaises.
Paris a ainsi démarré sur une baisse de 0,94%, Francfort de 1,16%, Londres de 0,67%, Madrid de 0,9% et Milan de 0,1%.
Peu après l’ouverture Paris est brièvement repassé dans le vert, avant d’hésiter autour de l’équilibre et de repartir finalement à la hausse.
“Les dirigeants européens semblent avoir pris conscience de la gravité de la situation” mais le compromis qui se dessine pour résoudre la crise est “peut-être trop complexe pour les marchés financiers” qui espèrent surtout des mesures spectaculaires pour renflouer les pays en détresse, a commenté à Francfort Carsten Brzeski, analyste d’ING.
A Bruxelles, “l’avancée en matière de rigueur budgétaire est très positive mais à court terme peu de remèdes susceptibles de faire redescendre les taux d’emprunt (de l’Italie notamment, ndlr) sur le marché obligataire ont été apportés”, a estimé un analyste parisien sous couvert d’anonymat.
Le sommet a débouché sur un accord pour renforcer la discipline budgétaire dans la zone euro qui ne sera adopté que par les 17 membres de l’Union monétaire et six autres pays volontaires. Le Royaume Uni est resté en dehors de cet accord.
La rencontre, tant attendue par les investisseurs, a pour le reste accouché de résultats d’ampleur limitée sur le renforcement du pare-feu financier de la zone euro contre la crise de la dette.
Plusieurs solutions ont buté sur l’inflexibilité de l’Allemagne, qui a rejeté l’hypothèse d’euro-obligations et refusé une proposition visant à augmenter les moyens du Mécanisme européen de stabilité (MES), le futur fonds de sauvetage permanent de la zone euro, ou de lui permettre à terme de s’alimenter au guichet de la Banque centrale européenne (BCE).
En revanche, le Fonds monétaire international va participer aux efforts. Environ 200 milliards d’euros devraient être débloqués par les responsables européens à destination du FMI, cet argent devant servir ensuite à soutenir des pays fragiles de l’Union monétaire.
Les investisseurs vont se focaliser pendant cette séance sur la poursuite du sommet. La pression reste forte, d’autant que l’agence d’évaluation financière Moody’s a abaissé d’un cran la note à long terme des banques françaises Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale, au vu de leur exposition aux dettes souveraines.
La Bourse de Tokyo a terminé pour sa part la séance de vendredi en baisse de 1,48%, les investisseurs restant inquiets pour la dette de l’Europe.
Jeudi, les Bourses européennes avaient clôturé en nette baisse, déçues par la position de la Banque centrale européenne (BCE) qui a une nouvelle fois exclu la possibilité d’intervenir davantage sur le marché de la dette publique. A Wall Street, le Dow Jones avait aussi lâché 1,63% et le Nasdaq 1,99%.
L’euro reculait vendredi matin après l’annonce d’un accord pour renforcer la discipline budgétaire en Europe.



