à la Bourse de Francfort, le 2 novembre 2011 (Photo : Daniel Roland) |
[25/11/2011 08:39:18] PARIS (AFP) Les Bourses européennes ont ouvert vendredi sur une note hésitante et prudente vendredi, après la tenue jeudi d’un mini-sommet jugé décevant par les investisseurs qui espéraient un fléchissement de la position allemande sur le rôle de la BCE dans la crise de la dette.
La Bourse de Paris (+0,02%) et celle de Francfort à (+0,09%) ont ouvert autour de l’équilibre, tandis que Londres baissait (-0,44%). Peu après l’ouverture Madrid perdait 0,31% et Milan 0,54%.
La Bourse de Tokyo a terminé pour sa part vendredi sur une petite perte de 0,06%, touchant à nouveau son plus bas de l’année, malgré une chasse aux bonnes affaires qui a soutenu plusieurs titres en cours de journée.
“Le sommet entre l?Allemagne, l’Italie et la France a donné des résultats très en dessous des attentes. Alors que tout le monde espérait des concessions de la part d?Angela Merkel sur le rôle de la BCE ou la création d?eurobonds en échange des mesures de contrôle des finances publiques, la Chancelière allemande a fermé la porte à toutes ces alternatives”, ont noté les analystes du Crédit Mutuel-CIC.
“Le seul point positif à retenir est l?engagement de Mario Monti de maintenir son objectif d?équilibre budgétaire en 2013”, ont-ils poursuivi.
En l’absence de nombreux investisseurs du fait d’une séance raccourcie à Wall Street, la journée de vendredi devrait être marquée principalement par un emprunt de l’Italie sur les marchés, de dix milliards d’euros d’obligations à six mois et deux ans, vers 11H00.
Jeudi, le taux à 10 ans italien est repassé au-dessus des 7% sur le marché secondaire, où s’échangent les obligations déjà émises, en route vers son record du 9 novembre (7,483%).
De son côté, l’Agence France Trésor, qui place la dette française sur les marchés, doit annoncer si elle maintient sa dernière émission obligataire à long terme de l’année, prévue début décembre.
“Il ne fait aucun doute que c’est une nouvelle fois la crise de la dette souveraine en zone euro – et l’avenir même de la monnaie unique – qui reste la préoccupation première des opérateurs”, a souligné Peter Stanhope, analyste chez IG Markets.
Lors du mini-sommet à Strasbourg, réunissant l’Allemagne, la France et l’Italie, aucune avancée décisive n’a été annoncée et une implication plus large de la Banque centrale européenne (BCE) a même été écartée pour le moment.
Le doute et la prudence continuaient donc de dominer parmi les investisseurs, faute de voir enfin se profiler une solution à la crise, que ce soit via la BCE, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) ou les euro-obligations.
“La résistance répétée de Merkel (chancelière allemande, ndlr) à l’idée d’euro-obligations continue de peser sur la confiance et il apparaît de plus en plus que le chemin sera chaotique jusqu’à Noël”, relève M. Stanhope.