L’Eglise grecque se défend contre les critiques sur ses exemptions fiscales

photo_1316267060549-1-1.jpg
église de Pelion, en Grèce, le 24 avril 2011. (Photo : Louisa Gouliamaki)

[17/09/2011 13:45:03] ATHENES (AFP) L’Eglise de Grèce a indiqué avoir payé 2,5 millions d’euros d’impôts en 2010, répondant aux critiques sur des allègements fiscaux dont elle bénéficie, a-t-on appris samedi de source ecclésiastique.

Après son exemption d’une nouvelle taxe controversée sur l’immobilier annoncée récemment par le gouvernement pour combler les déficits publics, le site internet d’information ecclésiastique amen.gr a rendu publics les impôts payés par l’Eglise: “environ 2,5 millions d’euros”, selon cette source.

L’Eglise “a payé pour 2010, 1,020 million d’euros pour une taxe foncière, 1,400 million d’euros pour la taxe sur les revenus ainsi qu’une avance (pour l’année 2011) de 165.000 euros”.

“Alors que certains essaient de nourrir les doutes concernant la participation de l’Eglise à l’effort commun pour sortir de la crise (…), les entités ecclésiastiques du droit public versent régulièrement leurs impôts”, affirme l’article.

Non séparée de l’Etat et jouissant ainsi de plusieurs allègements fiscaux malgré son important patrimoine foncier, l’Eglise a été imposée pour la première fois à hauteur de 20% sur ses revenus bruts après l’adoption d’une loi en 2010, lors du début de la crise grecque.

Annoncée dimanche dernier, la nouvelle taxe sur l’immobilier dont seront exemptés les églises, les monastères, les fondations ecclésiastiques, les hôtels et les clubs de football amateurs, a ranimé le débat sur la fortune de l’Eglise et ses comptes parfois opaques.

Prévue d’être perçue via les factures d’électricité pour garantir son efficacité, cette taxe a provoqué un tollé dans le pays, soumis à la rigueur par ses créanciers, l’UE et le FMI, en contrepartie des prêts internationaux à la Grèce pour éviter son défaut de paiement et protéger l’euro.