Tunisie : 1,5 million d’euros pour un projet de réutilisation des eaux traitées biologiquement

Réunis mercredi 14 septembre 2011 au Centre International des Technologies de l’Environnement, CITET, des experts et environnementalistes tunisiens, européens et africains ont examiné les mécanismes de coopération pour encourager la réutilisation des eaux traitées biologiquement, projet dénommé «Waterbiotech» par les écologistes.

Ce projet, financé par la Commission européenne (CE) pour un montant de 1,5 million d’euros, s’inscrit dans le cadre d’un programme destiné aux pays africains et a pour objectif d’identifier des solutions pour pallier la pénurie des ressources en eau dans ces pays et d’encourager le recours à la biotechnologie pour le traitement des eaux usées.

Salem Hamdi, secrétaire d’Etat chargé de l’Environnement, a souligné, à l’ouverture de cette première réunion sur le projet “waterbiotech”, que les besoins accrus en ressources en eau exigent le recours à l’utilisation des eaux usées et traitées. L’assainissement hydrique en Tunisie constitue une  ressource non négligeable, a-t-il dit, rappelant que le pays dispose d’un potentiel en eaux usées d’environ 240 millions de m3 par an dont la valorisation reste en deçà des attentes (environ 20%).

L’Office national de l’assainissement (ONAS), qui dispose de 100 stations d’épuration localisées dans tous les gouvernorats, collecte chaque année 80% des ressources d’eaux usées pour les traiter. Ces eaux sont ensuite versées dans la nature sans être réutilisées.

Sur l’éventualité d’un impact de la réutilisation des eaux traitées sur la santé et l’environnement, Samir Kaabi, directeur du contrôle de la pollution à l’ANPE (Agence Nationale de Protection de l’Environnement), rassure que cet usage «n’est pas arbitraire, mais répond à des critères précis et stricts».

Trois structures sont chargées du contrôle de ces eaux, à savoir les commissariats régionaux à l’agriculture, la direction de la production agricole et le ministère de la Santé publique, a-t-il fait savoir, réitérant que le traitement biologique des eaux usées est “relativement sécurisé” puisqu’elles sont exploitées d’une manière structurée dans l’irrigation de certaines variétés de plantations.