Séisme au Japon : Softbank propose la sauvegarde de données en Corée du Sud

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érence de presse à Tokyo le 30 mai 2011 (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[30/05/2011 08:48:38] TOKYO (AFP) Les deux groupes de télécommunications japonais Softbank et sud-coréen KT vont proposer aux entreprises nippones de sauvegarder une copie de leurs données en Corée du Sud, un dispositif de prévention face au risque de séisme et et de pénurie d’électricité au Japon.

Les deux groupes vont créer en juillet une société commune qui exploitera à partir de l’automne deux centres de données en Corée du Sud (à Séoul et Pusan), avec des services spécifiques joignables 24 heures sur 24 en japonais.

“De nombreuses entreprises nippones ont subi les conséquences du séisme et du tsunami du 11 mars au Japon et ont dû ralentir ou suspendre leurs activités”, a rappelé le patron de Softbank, Masayoshi Son, lors d’une conférence de presse à Tokyo.

“80% des sociétés de la capitale n’ont pas de sauvegarde distante de leurs données. Si un désastre se produit qui affecte la région dans son entier, leurs informations deviennent inutilisables”, a-t-il souligné.

Le drame récent au Japon a fait prendre conscience aux entreprises de leur vulnérabilité et de l’étendue des risques dans l’archipel, selon M. Son, qui indique avoir constaté une très forte augmentation de la demande de sauvegarde depuis la catastrophe du fait notamment de la nécessité de réduire la consommation électrique.

Le choix de la Corée du Sud est motivé par plusieurs raisons, a justifié M. Son: “il s’agit du pays étranger le plus proche de l’archipel, les tarifs de l’électricité y sont bas et l’accès aux données ne sera pas plus compliqué ni plus long que dans une région du Japon”.

“Nous ne pensions pas offrir ce type de prestation depuis l’étranger avant le séisme, mais cela nous apparaît désormais nécessaire au vu des conséquences de ce désastre”, a confié le patron de Softbank, à l’initiative de diverses actions depuis la catastrophe.

“Bien sûr, les entreprises se posent des questions sur la sécurité de leurs informations, mais nous allons mettre en place une structure extrêmement sécurisée”, a promis M. Son.

“La Corée du Sud n’est pas un pays en développement mais une nation avancée qui respecte les règles internationales (sur le traitement des informations)”, a pour sa part assuré le PDG de KT, Suk-Chae Lee.