Deux mois après un décès suspect, Quick ouvre ses cuisines à la presse

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un adolescent (Photo : Anne-Christine Poujoulat)

[22/03/2011 13:53:37] GONESSE (AFP) L’enseigne de restauration rapide Quick a ouvert mardi à la presse les cuisines d’un de ses établissements près de Paris, avant de faire de même mercredi à Avignon, et détaillé les procédures sanitaires dans ses fast-food, deux mois après la mort suspecte d’un client.

“Nous avons ouvert à la presse car il y avait une demande”, a expliqué Francis Caillaux, responsable qualité de Quick France, se défendant de vouloir “redorer le blason” de l’enseigne à travers cette opération.

“Nous voulons montrer une image de sérieux”, “de règles d’hygiène strictes” auxquelles sont soumis les 320 établissements français, “les process de nettoyage”.

Depuis le décès d’un adolescent, au lendemain d’un repas familial pris le 21 janvier dans un Quick à Avignon, “fondamentalement rien n’a changé” dans les procédures liées à l’hygiène ou à la sécurité sanitaire, mais l’enseigne “a renforcé la formation du personnel”.

Ainsi, explique Sophie Rooryck, responsable formation, chacun des 17.000 salariés, formé sur le lavage des mains et l’utilisation des produits d’entretien à son arrivée, recevra deux fois par an et non plus une seule fois une formation dispensée par le laboratoire Silliker, spécialisé dans la qualité sanitaire et la sécurité des produits alimentaires.

L’accent est porté sur “l’hygiène des mains, la manipulation des produits et le couple temps/température”, ajoute M. Caillaux.

Il a également indiqué que Quick exigeait désormais de recevoir une copie des rapports adressés par les autorités à ses franchisés, ce que légalement ils n’étaient pas tenus de faire.

Il a reconnu que le siège parisien de l’enseigne n’avait pas eu connaissance d’un rapport de la Direction des services vétérinaires du Vaucluse qui faisait état de “non-conformitées mineures” dans l’établissement d’Avignon incriminé.

Quick a racheté les murs et le fonds des fast-food exploités par Philippe Quérard, le franchisé d’Avignon. Ce dernier a été mis en examen pour “homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité et de prudence”.

Directeur du restaurant Quick de Gonesse, Sylvain Bonal a confié qu’au lendemain du drame d’Avignon, la fréquentation de son établissement avait “baissé de 20%”, mais depuis remontait progressivement.

Quick se refuse a donner des chiffres sur la baisse de fréquentation observée depuis fin janvier.