Tunisie : Régime Parlementaire Moniste

Par : Autres

regi-parlemantaire-1.jpgL’échéance du 15 mars est tellement immédiate qu’aucun projet politique sérieux et viable n’est réalisable. Le flou politique dans lequel se trouve actuellement notre pays est plus que dangereux. Les discussions et négociations entre les différents acteurs politiques et sociaux  et le gouvernement de transition se déroulent à huit clos, ce qui crée une instabilité et insécurité latente. Afin de stopper cet état de flottement, chers messieurs, agissez vite et surtout svp: communiquez, communiquez!

Pour ce qui est des choix proposés dans cet article je dirais:

Le premier choix est complètement à exclure. On ne veut plus de régime présidentiel. On a déjà expérimenté ce type de régime sous Bourguiba et Ben Ali. Alors, comprenez une fois pour toutes plus, jamais de régime présidentiel. Un régime présidentiel est une porte ouverte à une nouvelle dérive dictatoriale. Imaginez juste un court moment l’arrivée du parti Ennahdha au pouvoir dans un régime présidentiel. C’est un vrai cauchemar pour tous ceux qui se sont battus pour la liberté et la dignité humaine. NON et encore mille NON au régime présidentiel.

J’appelle personnellement pour un régime parlementaire moniste. C’est un régime où le chef de l’État (président) joue un rôle politique très minime, où son statut est avant tout honorifique, où le président est principalement le symbole et le garant de l’unité nationale. D’ailleurs, je suis pour que le président élu doive habiter dans sa résidence personnelle, où une simple résidence pour l’occasion et non pas au palais de Carthage. Ce monument doit-être transformé en musée ou en site historique tellement il a produit de dictateurs et des mégalomanes.   

Oui pour un régime parlementaire moniste où le chef du gouvernement (Premier ministre) est élu au suffrage universel. Où le Premier ministre doit rendre compte de sa politique aux élus du peuple, où le Parlement joue son vrai rôle de représentation des aspirations et des attentes du peuple. Dans ce type de régime, il est clair qu’il faut mettre des garde-fous et des freins pour limiter les dérives de certains partis dans le cas où ceux-là bloquent l’avancer de réformes importantes et indispensables au pays, par exemple par l’instauration de l’arbitrage d’un “Comité de sages“ choisis parmi des personnalités intègres et honnêtes et qui n’appartiennent à aucun parti au pourvoir,  ou par le recours au suffrage universel. Le Tunisien a bien montré qu’il est prêt pour une participation active à la vie politique de son pays. Le Tunisien est capable de choisir et de décider qui le gouverne. Il faut limiter le mandat du chef de gouvernement à deux. Le chef du gouvernement habitera lui aussi dans sa résidence personnelle, ou une résidence de service louée pour l’occasion.

Les autres scénarios peuvent être discutés et pesés. Ce qui importe, c’est que ce processus de transition ne s’éternise pas. Le Tunisien a besoin de visibilité et de stabilité politique assez rapidement. Les islamistes ont commencé leur travail de perversion des esprits fragiles et faibles en se présentant comme la seule alternative sérieuse et viable pour la Tunisie actuelle.

Pour finir, je dirais pourquoi il faut ne pas prolonger le mandat du gouvernement actuel de quelques semaines, le temps qu’une nouvelle Constitution pour un régime parlementaire moniste soit rédigée une fois pour toutes. Cette nouvelle Constitution sera soumise au vote du peuple dans 6 semaines suite à laquelle des élections municipales, régionales, législatives et présidentielles seront déclarées pour élire un nouveau chef de gouvernement (Premier ministre) pour un mandat de 5 ans, qui lui aura la charge de former son gouvernement et d’élire aussi un nouveau président pour le pays pour un mandat de 7 ans…!

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