Tunisie : Ressources en eau, le chef de l’Etat tire la sonnette d’alarme !

”L’un de nos devoirs les plus impérieux, en ce moment, consiste à rechercher
les moyens les plus efficaces de faire face à la raréfaction des ressources en
eau, qui constitue un motif de préoccupation profonde pour la plupart de nos
pays, déjà confrontés à un
déficit hydrique, à un accroissement démographique
déséquilibré, à une exploitation anarchique des ressources en eau, à
l’amplification de la pollution, à l’aggravation et à la fréquence des
variations climatiques avec leur corollaire en termes de crises de sécheresse et
d’aridité”, tel est l’appel fait par le chef de l’Etat, le 5 octobre, à
l’ouverture de la 4ème conférence islamique des ministres de l’Environnement.

La Tunisie est évidemment concernée par cette menace car elle est située dans
une zone climatique aride et semi-aride, et nous avons beau avoir fait des
efforts, depuis plus de vingt ans, sur la mobilisation de nos ressources en eau
et la rationalisation de leur utilisation dans les divers secteurs économiques,
il reste que le problème de notre région ne relève pas uniquement de la rareté
des eaux de surface et souterraines, mais aussi des absences prolongées des
précipitations et de leur irrégularité.

Il faut y ajouter l’avancée du désert, la dégradation des sols, l’extension du
phénomène de l’érosion et la réduction de la fertilité des terres agricoles…

Un grave fléau naturel devant lequel notre pays a renforcé l’arsenal
institutionnel et législatif approprié, créé un Conseil national et des comités
régionaux de
lutte contre la désertification, mis en place un grand nombre de
programmes de conservation des eaux et des sols et du couvert végétal sylvo-pastoral
et multiplié les campagnes de boisement dans toutes les régions et toutes les
zones.

La création d’un Conseil islamique de l’eau qui aurait le statut d’une
institution scientifique de référence chargée de l’étude de la réalité des
ressources en eau dans nos pays est évidemment une bonne idée puisque
l’écrasante majorité des pays islamiques se trouve dans des zones arides et
semi-arides. Mais sa mission sera singulièrement difficile.