Zone euro : Juncker veut renforcer le pilotage des politiques économiques

[17/01/2010 17:06:03] BRUXELLES (AFP)

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érence de presse à l’Elysée à Paris, le 14 janvier 2010 (Photo : Gerard Cerles)

Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, veut renforcer le pilotage des politiques économiques, en encourageant notamment la Commission européenne à adresser des “mises en garde” aux mauvais élèves, selon une lettre obtenue dimanche par l’AFP.

“L’Eurogroupe devrait mener une surveillance économique plus large, à la fois pour identifier les problèmes prioritaires pour chacun de nos Etats membres et pour établir un cadre cohérent d’action, afin d’améliorer les performances de l’économie européenne dans son ensemble”, indique-t-il dans une lettre envoyée aux ministres des Finances de la zone euro, avant une réunion lundi soir.

M. Juncker, également Premier ministre et ministre du Trésor Luxembourgeois, devrait être reconduit lors de cette réunion comme chef de file des ministres des Finances de la zone euro, pour un nouveau mandat de deux ans et demi.

Plusieurs pays, dont la France ont déjà indiqué qu’ils attendaient de lui plus que par le passé, notamment pour promouvoir plus efficacement l’idée d’une gouvernance économique commune de la zone euro, c’est-à-dire d’une meilleure coordination des politiques économiques.

“Dans les cas où il est établi que les politiques économiques d’un pays” ne sont pas en accord avec les “lignes générales” définies pour la zone euro ou “qu’elles risquent de mettre en péril le bon fonctionnement de l’Union économique et monétaire”, la Commission européenne “ne devrait pas hésiter” à “adresser une mise en garde à l’Etat concerné”, estime par ailleurs M. Juncker.

Les ministres des Finances de la zone euro devraient ensuite avoir “une franche discussion avec l’Etat membre concerné, afin de s’assurer que des mesures efficaces sont prises”, ajoute-t-il.

Dans cette lettre, détaillant ses priorités pour les années à venir, M. Juncker indique par ailleurs qu’il veut améliorer la représentation de la zone euro dans les instances internationales, comme le Fonds monétaire international, tout en reconnaissant qu’il s’agit d’une “question difficile”, car elle ne fait pas consensus.