Avec Porsche, Volkswagen va conforter son premier rang européen

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é pour Volkswagen en septembre 2008 à Berlin (Photo : Axel Schmidt)

[23/07/2009 10:22:35] FRANCFORT, Allemagne (AFP) L’allemand Volkswagen va conforter sa place de numéro un européen de l’automobile si le projet de créer avec Porsche un nouveau groupe intégré se concrétise, mais restera loin de menacer la suprématie mondiale du japonais Toyota.

Ensemble, Volkswagen et Porsche ont vendu l’an passé 6,4 millions de véhicules environ pour un chiffre d’affaires de plus de 120 milliards d’euros.

Ils se rapprochent ainsi de leur ligne de mire, le numéro un mondial Toyota, même si ce dernier reste largement en tête avec plus de 8 millions d’unités vendues en 2007/2008 et 7,6 millions en 2008/2009.

Volkswagen s’est donné pour objectif de dépasser le constructeur nippon d’ici 2018. Il peut déjà espérer dès cette année détrôner le numéro deux mondial, l’américain General Motors, tout juste sorti du dépôt de bilan et en pleine restructuration. Porsche et Volkswagen emploient dans le monde près de 378.000 salariés, dont près de la moitié en Allemagne. Le constructeur des bolides, à lui seul, n’a que 12.800 salariés environ.

Fusionné, le groupe sera fort de dix marques, allant des poids-lourds du suédois Scania aux modèles sportifs de Porsche, en passant par les célèbres Bugatti, Bentley et autres Lamborghini. Mais l’essentiel des ventes repose sur la marque Volkswagen, avec les petites Golf ou les Polo, sur les berlines en vogue d’Audi et les petits modèles de Skoda ou de l’espagnole Seat.

Volkswagen est actuellement détenu majoritairement (51%) par la holding Porsche SE, elle même contrôlée à 100% par les familles Porsche et Piëch, héritières de l’inventeur de la “Coccinelle” Ferdinand Porsche. L’Etat régional de Basse-Saxe en détient quelque 20%, ce qui lui suffit pour exercer un droit de veto sur les décisions stratégiques.

Cette structure actionnariale va probablement changer une fois réalisée l’augmentation de capital annoncée dans la nuit de mercredi à jeudi d’au moins 5 milliards d’euros de Porsche. Dans ce cadre, le Qatar devrait entrer à son capital et pourrait aussi au final détenir une part du nouveau groupe intégré Porsche/VW.