Continental en Tunisie… pour sauver des emplois à Rambouillet (France)

Par : Tallel

Que voulez-vous, la vie
est ainsi faite. Oui, il y a quelques jours l’avionneur européen, Airbus,
par la voix du président d’EADS, atterrissait en Tunisie pour sauver ses
emplois en France –en Allemagne. Aujourd’hui, on parle de plus en plus de
l’équipementier automobile allemand Continental qui envisage de délocaliser
vers fin 2010 une grande partie de la production de son usine de Rambouillet
(Yvelines) en France, ce qui entraînerait la suppression de quelque 400
emplois.

Que ce soit dans le cas d’Airbus ou de Continental, la donne est claire même
si elle n’est pas simple : continuer à fabriquer sur place (Europe), et
c’est l’hémorragie financière (cherté des matières premières) et surtout
manque de compétitivité et à la longue la faillite… ou bien délocaliser une
partie de la production, et c’est la pérennité de l’activité. C’est la règle
de la mondialisation… de l’économie et des affaires.

Pour le site allemand de Rambouillet (qui fabrique des radios et des
systèmes de navigation pour l’automobile, mais qui souffre de la dégradation
de la conjoncture dans le secteur), trois scénarii sont possibles : primo,
transférer vers la Tchéquie sur un site Continental qui existe déjà ;
secundo, une délocalisation pure et simple en Bulgarie (mais avec un
inconvénient de taille, construire une usine) ; tertio, une solution
tunisienne qui se situe entre les deux premières et consistant en l’achat
d’une usine en Tunisie qui, selon le management de Continental,
“travaillerait en tandem” avec Rambouillet, ce qui permettrait à ce dernier
“de pérenniser” ses activités et donc de conserver ses emplois environ 600.

Il faut reconnaître que ces trois scénarii comportent tous des avantages et
des inconvénients, c’est au management de Continental de voir le site qui
comporte moins d’inconvénients et plus d’avantages ; et là, nous pensons que
le site Tunisie -du fait de l’existence de l’usine en question, de la
disponibilité de la main-d’œuvre, un coût de travail salarial moins élevé…-
‘’pourrait sauver 600 sur employés français…’’.

Ceci dit, la direction de l’équipementier allemand peut décider autrement et
se dire, ‘’non nous ne voulons pas sauver ses emplois’’, et décider dans ce
cas de délocaliser soit en Bulgarie soit en Tchéquie (perte d’environ 600
emplois, et un fort risque de disparition pure et simple du site français,
et donc de ses emplois aussi).    


T.B