Société Générale : Jérôme Kerviel confronté à son ancien assistant

 
 
[03/09/2008 10:24:35] PARIS (AFP)

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érôme Kerviel entouré de ses avocats Francis Tissot Bernard Benaïem et Caroline Wassermann à son arrivée le 3 septembre 2008 au pôle financier du tribunal de Paris. (Photo : Patrick Kovarik)

La confrontation entre Jérôme Kerviel, le trader soupçonné de falsifications aux dépens de la Société Générale, et son ancien assistant a débuté mercredi vers 10H00 (08H00 GMT), a-t-on appris de sources proches du dossier.

Il s’agit de la première confrontation entre les deux hommes, tous deux mis en examen dans ce dossier, depuis le début de l’enquête judiciaire. Le supérieur hiérarchique direct de l’assistant qui mettrait en cause sa version des faits doit également participer à la confrontation, selon un avocat de la Société Générale.

L’assistant, Thomas Mougard, est arrivé au pôle financier par une entrée annexe, en compagnie de son avocate, Me Frédérique Beaulieu. Jérôme Kerviel, escorté par trois de ses avocats, est entré par la porte principale où l’attendaient de nombreux journalistes, sans faire de déclaration.

Deux avocats de la banque, partie civile, participent également à la confrontation. Thomas Mougard, 24 ans, a été mis en examen le 1er août pour “complicité d’introduction frauduleuse de données dans un système informatique”.

Les juges Renaud van Ruymbeke et Françoise Desset, en charge du dossier, lui reprochent d’avoir aidé sciemment Jérôme kerviel a saisir des opérations fictives sur les marchés via le système de la banque en 2007 et courant janvier 2008. Le parquet avait requis le 2 juillet sa mise en examen, considérant que l’attitude de l’assistant constituait une “complicité par aide ou assistance”. M. Mougard conteste les faits qui lui sont reprochés.

Le jeune homme, licencié en mai pour faute simple, a déjà été entendu par les magistrats à plusieurs reprises comme témoin assisté, un statut intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen.

Il avait alors affirmé avoir toujours cru à la “réalité économique sous-jacente” de ces opérations.

Après avoir dans un premier temps mis en cause la responsabilité de son ancien assistant, Jérôme Kerviel a par la suite expliqué aux juges que Thomas Mougard n’avait fait qu’exécuter ses instructions, a précisé une source proche du dossier.

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