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    Les annonces successives, au cours de l’année 2007, de mégaprojets que des 
    investisseurs des pays du Golfe se proposent de réaliser en Tunisie en ont 
    fait saliver plus d’un parmi les opérateurs tunisiens qui se sont mis à se 
    rêver en train de toucher le «jackpot», en tant que sous-traitants et 
    prestataires de services de ces investisseurs. Il n’était donc pas étonnant 
    que la conférence-débat organisée samedi 28 mars 2008, par le Centre des 
    Jeunes Dirigeants de l’UTICA, pour écouter M.Slim Tlatli, conseiller 
    principal auprès du président Ben Ali, et président de la Commission 
    Supérieure des Grands Projets, parler de la manière dont les jeunes 
    dirigeants pouvaient tirer profit de ces grands projets, ait attiré plus de 
    monde que les manifestations du CJD n’ont l’habitude d’en mobiliser.
     
      
    Si la Tunisie a ouvert ses portes à ces investisseurs, c’est parce qu’elle 
    espère bien profiter de diverses manières des projets qu’ils vont y 
    réaliser. En effet, les autorités tunisiennes voudraient, par ce biais, 
    «faire de la Tunisie un centre régional de services et d’affaires », qui 
    soit à la fois une source de création d’emplois et un accélérateur de la 
    croissance de l’économie tunisienne – 0,6% de croissance additionnelle sur 
    les quinze années à venir-, grâce à l’implication dans ces projets des 
    secteurs des services (bureaux d’études et d’ingénierie, architectes, 
    banques, etc.) et du BTP. A la condition que ceux-ci sachet bien s’y 
    prendre. 
      
    En effet, M.Slim Tlali, à qui il est arrivé de se voir demander par certains 
    chefs d’entreprises, s’il pouvait les introduire auprès des investisseurs du 
    Golfe, a beaucoup insisté sur le fait que les opérateurs tunisiens ne 
    peuvent tabler sur «les recommandations» pour décrocher des marchés en 
    rapport avec les investissements venus du Golfe. Car les investisseurs venus 
    de cette partie du monde ne fonctionnement pas de cette manière. 
      
    S’interrogeant sur la manière de «maximiser l’impact» de ces grands projets 
    sur l’économie tunisienne, et, pour les entreprises tunisiennes, de «se 
    préparer pour tirer profit de ces investissements », le président de la 
    Commission Supérieure des Grands Projets avertit, en outre, qu’«on ne peut 
    plus imposer à ces investisseurs de s’approvisionner en Tunisie», ni d’y 
    prendre des sous-traitants. La seule manière de réussir à en faire des 
    clients est de «se préparer en termes de qualité» de prestations et, pour 
    les opérateurs tunisiens, «de se regrouper en réseaux et de créer des 
    alliances avec les opérateurs étrangers» qui vont travailler pour les 
    investisseurs venant du Golfe. 
      
    Et preuve que ces investisseurs ne sont ni dupes ni bêtes, les premiers 
    opérateurs tunisiens dont ils ont sollicité les services ont pour principal 
    trait distinctif qu’ils ont déjà fait leurs preuves dans leurs domaines et 
    jouissent, de ce fait, d’une solide réputation non seulement en Tunisie, 
    mais également en Afrique, dans le monde et même ailleurs. C’est le cas par 
    exemple de Comete Engineering, de SCET Tunisie, de STUDI –les leaders du 
    secteur de l’ingénierie en Tunisie- et du groupe Bouzguenda (BTP).
     
      
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