[11/03/2008 16:07:53] NEW YORK, 11 mars 2008 (AFP) La Bourse de New York était bien orientée mardi en mi-séance, après une série de mesures annoncées par la Réserve fédérale (Fed), en accord avec d’autres banques centrales, pour augmenter les liquidités et desserrer ainsi le marché du crédit: le Dow Jones gagnait 1,48%, et le Nasdaq 1,74%. Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) progressait de 174,06 points à 11.914,21 points, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 37,74 points à 2.207,08 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 prenait pour sa part 17,40 points à 1.290,77 points (+1,37%). “Les pressions sur certains marchés se sont récemment de nouveau intensifiées. Nous allons tous continuer à travailler ensemble et prendrons les mesures appropriées pour faire face à ces pressions sur la liquidité”, écrit la Fed dans un communiqué. La Fed a ainsi créé une nouvelle procédure, qui va lui permettre de prêter jusqu’à 200 milliards de dollars de titres du Trésor à un groupe restreint de grandes banques. Cette mesure est destinée à aider les banques, qui ont durci les conditions d’octroi du crédit après de lourdes pertes dues aux défauts de paiement des ménages insolvables auxquels elles ont accordé des prêts immobiliers risqués dits “subprime”. Concrètement, “la Fed veut inciter les banques, qui ont fermé le robinet du crédit, à prêter de l’argent aux emprunteurs fiables tels les fonds d’investissement”, a souligné Marc Pado, analyste au cabinet Cantor Fitzgerald. Outre la Fed, les banques centrales participant à cette initiative conjointe sont la Banque centrale européenne (BCE), la BNS (Banque nationale suisse), la Banque du Canada et la Banque d’Angleterre. “Après les fortes ventes des précédentes séances, il n’est pas surprenant de voir la Bourse réagir aussi positivement à ces annonces inattendues”, commentait Mace Blicksilver, analyste au cabinet MarbleHead Asset Management. Mais “si l’heure est pour l’instant à l’excitation, il est difficile de dire si ces nouvelles actions de la Fed vont entraîner un inversement de tendance à court terme”, relevait l’analyste, d’autant que les problèmes du secteur immobilier ne sont pas prêts d’être stabilisés. A la peine lors des dernières semaines, les valeurs bancaires retrouvaient quelques couleurs. Le titre de la banque d’investissement Lehman Brothers s’appréciait de 4,44%, celui de JP Morgan de 2,55%, Goldman Sachs de 2,17% et Citigroup de 4,11%. Toujours dans le secteur financier, l’établissement de crédit spécialisé dans les prêts hypothécaires Thornburg Mortgage s’envolait également de 114,08%, bien qu’il ait revu en hausse d’environ 250 millions de dollars le montant de ses dépréciations pour 2007. Les rehausseurs de crédit Ambac et MBIA tiraient aussi leur épingle du jeu en montant respectivement de 1,78% et 1,21%. Lundi, des craintes de contraction du marché du crédit et de tarissement des liquidités avaient pesé sur Wall Street: le Dow Jones avait perdu 1,29%, le Nasdaq 1,95% et le SP 500 1,55%. Sur le front macroéconomique, les Etats-Unis ont légèrement creusé leur déficit commercial en janvier (0,6%), à 58,2 milliards de dollars, contre 59,0 milliards de dollars attendus, notamment à cause d’un déficit record de leur balance pétrolière. Le marché obligataire pâtissait du regain de confiance des actions. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 3,588%, contre 3,438% lundi, et celui à 30 ans à 4,532%, contre 4,448% la veille. |
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