Au Mans, Fillon affiche sa “sérénité” à huit jours des municipales

 
 
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Le Premier ministre François Fillon, le 29 février 2008 à Blois (Photo : Jean Francois Monier)

[01/03/2008 14:41:10] LE MANS (AFP) François Fillon a poursuivi samedi son marathon électoral par la ville du Mans, dans son fief de la Sarthe, où il a affiché sa “sérénité” à huit jours du scrutin tout en fustigeant une gauche qui veut en profiter pour, selon lui, “se refaire une santé politique”.

En fin de matinée, le Premier ministre s’est affiché aux côtés de la candidate UMP Véronique Rivron, conseiller général et challenger du maire socialiste sortant Jean-Claude Boulard. Dans cette ville de 146.000 habitants, outre trois listes d’extrême-gauche, le MoDem est représenté par Dominique Fanal.

Après la visite d’un foyer pour handicapés mentaux financé par le conseil général, M. Fillon a assisté à une réunion publique de Mme Rivron dans une salle municipale remplie à moitié.

Le Premier ministre a critiqué une gauche à l’origine de la “politisation” des élections municipales “pas très glorieuse” pour “masquer” estime-t-il son “absence de programme et de projets”, suscitant moult “bravo!” et “c’est vrai” de l’assistance.

Mais après une brève tirade sur les enjeux de la préfecture de la Sarthe, “au potentiel” gâché selon lui par la municipalité sortante, le Premier ministre en est vite venu à des considérations plus nationales.

Il a ainsi appelé les électeurs manceaux à “rehausser le débat politique” en votant à droite.

“La gauche n’a pas de programme à proposer mais la gauche veut simplement utiliser les élections municipales pour essayer de se refaire une petite santé politique et pour freiner les réformes”, a-t-il lancé devant quelque 200 sympathisants de la liste “ensemble, aimons le Mans”.

Le “slogan” de la gauche, a poursuivi M. Fillon, “c’est haro contre le gouvernement et contre le Président de la République”.

“Pourquoi la gauche est-elle aussi agressive, aussi violente avec le président de la République? Tout simplement parce que c’est la manière qu’elle a choisi de masquer les vrais débats”, a-t-il fait valoir, reprenant le même argument que la veille lors d’un déplacement de campagne à Blois.

“Face à cela, on est déterminés, on est serein, on fait preuve de sang-froid”, a affirmé le chef du gouvernement, alors que les sondages annoncent un recul de la droite.

Il admet que dans cette élection intermédiaire comme dans “toutes” les autres, il y aura “un jugement national”. Mais prévient-il, comme pour anticiper une possible défaite qu’annoncent les sondages: “les élections municipales auront des conséquences locales sur la vie politique française”.

Après avoir demandé à ses troupes de “se battre”: “courage et je vous assure que le résultat sera au rendez-vous”, le chef de la majorité présidentielle, qui surfe sur une popularité au plus haut, a repris son bâton de pèlerin.

En fin de journée, “l’enfant du pays” devait assister à une réunion publique à Sablé-sur-Sarthe dont il fut l’élu pendant des années pour appuyer la candidature du maire sortant Pierre Touchard et de Marc Joulaud, député de la circonscription, qui brigue un siège de conseiller général.

Entres ces deux étapes, le Premier ministre aura passé l’après-midi dans le village de Solesmes, à une quarantaine de kilomètres, où il se représente comme conseiller municipal. Sur sa liste figurent également des moines de l’abbaye, lieu de retraite pour croyants mais aussi athées en quête de “sérénité”.

 01/03/2008 14:41:10 – © 2008 AFP