Université et entreprise : Un doyen de faculté tire la sonnette d’alarme !


Par Maryam OMAR

Les chefs d’entreprise
tunisiens, confiants dans la qualité de l’enseignement dans les facultés à
vocation économique, ne vérifient souvent qu’après recrutement la qualité de
telle nouvelle recrue. D’ailleurs, il faut dire que beaucoup a été fait dans
notre pays pour renforcer cette confiance, notamment par l’association de
représentants du patronat jusque dans la détermination des programmes
d’enseignement.

 

Mais voilà qu’une
rencontre avec un Doyen de faculté nous porte à croire que tout cela doit
être remis, en urgence, sous la loupe. Peut-être même une enquête nationale
pour tirer tout cela au clair.

 

Car, selon M. Abdelfattah
Bouri, Doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (de
l’Université de Sfax), nous sommes devant un vrai problème de discipline et,
plus grave encore, d’intérêt des étudiants pour ce qu’ils font. Il évoque
des questions d’attitude, de nonchalance, de médiocrité de parcours… en
dénonçant particulièrement le comportement de beaucoup au moment des
examens.

 

Pour résumer un peu sa
vision des choses, M. Bouri nous a donné l’exemple de l’un des examens les
plus ‘’sérieux’’ du système universitaire ; celui de la Révision comptable
où chaque copie doit être impérativement corrigée par pas moins de six
correcteurs (en anonymat total dans tous les éléments de la chaine de
correction) et où toute la correction doit être reprise à zéro s’il existe
un seul point d’écart entre les résultats des correcteurs. Eh bien, sur les
1.200 à 1.300 candidats qui passent à chaque fois cet examen, le nombre de
ceux qui parviennent à le passer avec succès est de 8 à 12. Une douzaine sur
1.200 !