Barilla et Panzani lorgnent le marché maghrébin (2)

Des cinq candidats au rachat de
tout ou partie des entreprises du groupe Affès, deux sont étrangers :
l’italien Barilla, et l’espagnol Panzani. Focus sur deux mastodontes de
l’industrie des pâtes alimentaires qui ont au moins un point commun : une
volonté de prendre pied dans une région dont ils sont jusqu’ici absents.

C’est dans les années 50 que G. Panzani, immigré italien en France, décide
de se lancer sur l’ancien métier de son père, il commença alors à fabriquer
des pâtes fraîches artisanales. Une fois la guerre finie, les Français
veulent se régaler de bons produits et la demande augmente rapidement.

1949 voit la suppression des cartes alimentaires et le retour au marché
libre.
G. Panzani décide de franchir un nouveau seuil en innovant pour se démarquer
: le paquet Panzani en cellophane est né. De 1960 à 64, Panzani fusionne
avec la société La Lune puis avec Regia Scaramelli et devient le n°1 de la
profession. Panzani intègre ensuite la semoulerie de St Just qui lui permet
de devenir semoulier donc de maîtriser la matière première pour offrir au
consommateur une qualité permanente. En 1971, Gervais, Danone qui souhaite
diversifier son activité, achète Panzani puis est absorbé par BSN, 2 ans
plus tard.
Les années 80 sont marquées par l’évolution des styles de vie et de la
consommation : moins de temps consacré à la cuisine, recherche de nouvelles
saveurs. Panzani accentue sa diversification pour répondre à ces nouvelles
attentes.
En 1997, Paribas Affaires Industrielles (PAI) rachète Panzani avec de
grandes ambitions pour la société qui est devenue leader des pâtes et des
sauces en France et n°2 en Europe.

En 2000, 50 ans après le premier paquet cellophane, Panzani marque n°1 en
France des pâtes, des sauces et de la semoule est achetée par plus de 60%
des foyers français et fait partie des 10 marques préférées des Français.
En 2005, Panzani passe sous pavillon espagnol. En effet, à cette date
Panzani fut vendue par son premier actionnaire PAI Partners au premier
groupe agroalimentaire espagnol Ebro Puleva. Le montant de la transaction
était de 640 millions d’euros, dont 302 millions de reprise de dette.