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Par

Ibtissem

 

labyrinthes120.jpgUne
fois, 2 fois, 3 fois ! Adjugé. Cette bonne vieille technique de choix au
plus offrant a fait ses preuves, à ce jour dans le brouhaha des Bourses du
monde entier, et elle a encore de beaux jours devant elle. Mais dans le
labyrinthe de la législation des marchés publics, où donneur d’ordre et
exécutants se cherchent et ne se rencontrent plus, si ce n’est pas fax ou
par voie de huissier notaire le langage est plus simple on adjuge le marché
au moins-disant et ensuite on a cherché le mieux-disant et on cherche
toujours et on ne trouve pas, alors on fait décret sur décret-loi sur loi,
et personne n’est content.

 

Ca m’a donné une idée à soumettre aux fabricants de consoles de jeu : créer
un jeu que l’on appellerait PTM : LE PUBLIC TENDER MAZE. Le principe serait
le suivant :

 

Deux joueurs -le donneur d’ordre et le contractant– jouent sur une console
de jeu où est dessiné un labyrinthe de lois, de décrets et d’arrêtés ; au
milieu de ce labyrinthe, il y a un marché public. Ces 2 joueurs essaient
d’atteindre ce marché où il y a une énigme à résoudre, et ils jouent contre
l’ordinateur qui, comme le contrôleur d’Etat et le législateur, ajoute à
chaque fois qu’ils arrivent à se rapprocher les uns des autres un obstacle
plus ou moins infranchissable : une caution provisoire difficile à
récupérer, une caution définitive qui se perd dans un autre dédale, des
pénalités de retard qui peuvent atteindre 15%, des délais de réponse qui
dépassent les 6 mois. Et, dernière entrave, une fois que l’on atteint
l’objectif, il faut ressortir du dédale et là il faut passer par les
réceptions provisoires, ensuite définitives.

 

Ensuite, le décompte provisoire et le décompte définitif et souvent cela ne
suffit pas, il y a un rectificatif que doit rembourser le contractant en fin
de compte -on peut ajouter des niveaux de difficultés par l’activation par
l’ordinateur d’autres intervenants dans le jeu où, après le contrôleur
d’Etat, interviennent le contrôleur fiscal, celui de la CNSS.

 

En principe, le jeu se termine faute de combattant quand le contractant est
dépouillé et le donneur d’ordre a atteint l’âge de la retraite …..
 

Je cède les droits d’auteur à qui voudrait créer ce jeu, et je lui
demanderais de me donner la première machine fabriquée et là je jouerai pour
une fois de ma vie en qualité de contrôleur d’Etat !

 

 

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