Schneider Electric très optimiste après un bénéfice 2006 record

 
 
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Le PDG de Schneider Electric Jean-Pascal Tricoire en conférence de presse le 30 octobre 2006 à Paris (Photo : Thomas Coex)

[21/02/2007 13:42:41] PARIS (AFP) Schneider Electric a franchi le cap du milliard d’euros de bénéfice net en 2006, un record historique supérieur aux attentes des investisseurs qui l’a incité à relever ses objectifs pour 2007-2008 et lui permet d’envisager de nouvelles acquisitions.

Le groupe français de matériel électrique a par ailleurs souligné mercredi être “en avance” dans son programme d’intégration d’American Power Conversion (APC), racheté en 2006, qui lui permet de s’arroger la place de leader mondial dans l’énergie sécurisée.

Au cours de l’exercice écoulé, le bénéfice net a pour la première fois franchi le seuil symbolique du milliard d’euros, atteignant 1,309 milliard quand les analystes attendaient 1,29 milliard (consensus Thomson Financial).

Schneider Electric a dépassé ses propres objectifs en termes de croissance du bénéfice d’exploitation (+28% à 2,001 milliards contre “environ +25%” attendu), de marge opérationnelle (14,6% contre “12,5 à 14,5%” attendu) et de progression de son chiffre d’affaires à données comparables (+10,7% à 13,73 milliards contre +10% attendu).

“Nous ne sommes qu’à mi-chemin de notre programme d’entreprise new2 (période 2005-2008, NDLR) et nous sommes très confiants dans notre capacité à poursuivre l’amélioration de nos performances dès 2007 et à atteindre des objectifs plus ambitieux”, a dit le PDG Jean-Pascal Tricoire, cité dans un communiqué.

Schneider a relevé les objectifs inclus dans “new2” pour la période 2007-2008: il anticipe désormais une marge opérationnelle “de 13 à 15%” et une croissance interne moyenne supérieure à 6%. Un ralentissement en vue toutefois, après les 10,7% de 2006.

A la Bourse de Paris, l’action restait dans le rouge après ces annonces, sous le coup de prises de bénéfices: vers 12H15 GMT, elle cédait 2,02% à 94,86 euros.

L’acquisition d’APC apportera un “supplément de croissance”, a par ailleurs indiqué Schneider, refusant toutefois de préciser s’il fallait attendre une accélération de la progression des ventes et du résultat opérationnel au-delà de 2008.

Evoquant le rachat de l’américain, le directeur financier Pierre Bouchut a estimé lors d’une conférence d’analystes que l’opération, qui génèrera 220 millions de dollars de synergies sur cinq ans, allait “changer la structure financière de Schneider de manière spectaculaire”. “La création de valeur” atteint 11,5 euros par action Schneider, a-t-il calculé.

Fort de ces résultats, le groupe assure être en mesure de réaliser de nouvelles acquisitions.

Schneider a la “capacité managériale et financière” de “jouer un rôle actif dans la concentration du secteur, secteur qui reste fragmenté à l’échelle mondiale avec une activité de 200 milliards d’euros” contre 15 milliards pour Schneider, a déclaré M. Tricoire.

Il a expliqué que la demande était en particulier tirée par la nécessité de réaliser des économies d’énergie mais aussi par les besoins d’électrification au niveau mondial: plus d’un milliard de personnes vivent sans électricité, a-t-il fait valoir.

Dans ce contexte, Schneider entend jouer la carte des pays émergents, dont les ventes représentent aujourd’hui 31% de son chiffre d’affaires mondial, contre 18% en 2001. Elles ont gagné l’an dernier 16% en Chine, 34% en Inde, 19% en Afrique-Moyen-Orient, 17% en Europe de l’Est, 26% en Amérique du Sud.

Schneider se veut toutefois “très prudent” sur un point: la hausse du prix des matières premières, encore “importante” en 2007, et pour laquelle il adopte “un point de vue assez pessimiste”. Il espère toutefois pouvoir la compenser par une hausse des prix de ses produits.

 21/02/2007 13:42:41 – © 2007 AFP