Damart va délocaliser toute sa production en Tunisie…

Par : Tallel
 
 

Décidemment, pour les entreprises de
textile/habillement françaises, la Tunisie est devenue une terre de
prédilection où elles viennent pour développer leurs activités. Après Aubade, Metzeler et autres, c’est au
tour de Damart, filiale du groupe Damartex qui fabrique, depuis plus de
cinquante ans, les sous-vêtements Thermolactyl Damart, d’annoncer sa
décision de délocaliser toute sa production sur le site Tunisie, et ce d’ici
à 2009.  

Selon le management de l’entreprise, la délocalisation est “cruciale, afin de rester
compétitif et éviter de disparaître”. La volonté est “de faire baisser le prix
de revient et d’être plus en adéquation avec le marché’’, explique M. Gilles
Damez, directeur de l’usine Despature et Fils. Qui insiste sur le fait que ‘’le
consommateur veut des prix de plus en plus bas”. 

Selon le management du groupe, la nouvelle stratégie est de
nature à permettre ainsi au groupe de passer d’un prix de vente, situé entre
15 et 20 euros, à 10 euros en moyenne.

Damart
réalisait depuis 1997 près de 70% de
sa production s’effectuaient en Tunisie, une action qui mais cela ne semble pas
avoir suffi pour enrayer l’érosion des profits.  “… On a vraiment tout fait pour rester jusqu’au bout,
note le D.G. de Damartex. Mais, l
a concurrence -notamment asiatique- effrite considérablement les
marges de la marque’’.

Malgré tout, Damartex a pu réaliser un chiffre
d’affaires de 557,5 millions d’euros et un bénéfice net de 15,3 millions
d’euros, pour la saison 2005-2006. Excusez du peu !

Et bonne nouvelle pour les salariés : la direction de
l’entreprise vient d’annoncer que cette délocalisation totale de sa
production n’entraînera aucun licenciement. Les 117 salariés concernés par
cette réorganisation seront tout simplement reclassés en  interne
(formations dans la prise de commande téléphonique, propositions de travail
dans la vente dans les magasins Damart, dans le marketing, dans la
logistique…). Mais, tout le monde en conviendra que, dans ces conditions,
il sera difficile à ces salariés de ne pas avoir de la peur au ventre…


T.B.
(Source:
Le Monde)