Des remous à la BAD : des changements qui ne plaisent pas à tout le monde

Par : Tallel
 
 

kaberuka120.jpgUne source bien
informée nous a appris que, il y a quelques jours, un document anonyme a été
publié par des responsables à la Banque africaine de développement
critiquant les nouvelles réformes de l’institution financière africaine
engagées depuis quelque temps par son président, Dr Donald Kaberuka. Ce
document, d’après nos informations, critiquait notamment l’attribution des
nouveaux postes.

Face à ces
manœuvres, le Conseild’administration de la BAD,
réuni mercredi 20 décembre 2006 pour sa dernière séance de l’année, a
solennellement et à l’unanimité réitéré son appui total et inconditionnel à
Donald Kaberuka, en poste, rappelons-le, depuis le 1er septembre 2005.
Ainsi, avant de partir en vacances, les 18 administrateurs représentant les
77 Etats membres de l’institution financière africaine ont tenu donc à
rendre hommage aux efforts déployés par Donald Kaberuka visant à améliorer
l’efficacité des opérations de la BAD. «Nous réaffirmons notre appui
total au président de la Banque, M. Donald Kaberuka»,
aurait ainsi
déclaré M. Lawal Sani, le doyen du Conseil d’administration du Groupe de la
BAD.

Il est à rappeler
que, dans le cadre des réformes institutionnelles que la BAD connaît depuis
le mois de juillet 2006, plusieurs hauts postes de direction sont vacants,
ce qui avait créé beaucoup de remous, de rancœurs et de manœuvres au sein de
la BAD. Pourtant, et d’après nos informations, les tests écrits relatifs à
tous ces postes (postes de directeurs, de chefs de service, et bien
d’autres) se sont déjà déroulés. Les candidats présélectionnés, croit-on
savoir, sont en train d’être interviewés oralement à Tunis.

Cependant,
d’aucuns diront qu’il n’y a pas de feu sans fumée, mais nous pensons que, à
l’instar d’un organisme, toute organisation a besoin de se réformer, de se
renouveler voire de se rénover. Ces changements –nécessité oblige- se font
souvent aux dépens de certaines personnes qui, souvent, s’estimant lésées,
protestant –et c’est légitime aussi. Mais faut-il alors procéder par des
manœuvres dilatoires ? Sûrement pas.

Messieurs les
cadres de la Banque africaine de développement, sachez que l’Afrique tout
entière compte sur vous, sur cette banque dont l’amélioration ne peut que
servir les intérêts de l’Afrique. Et c’est dans ce cadre que Dr Kaberuka a
entamé des réformes que tout le monde s’accorde à dire qu’elles sont
nécessaires voire indispensables.